lundi 23 mars 2009

les Alterjuifs ou Haine de soi

Les Alterjuifs ou la Haine de soi
Par Simon Azoulay


L’Histoire est jonchée d’AlterJuifs, atteints de cette maladie qu’est la haine de soi, et la volonté des autres à vouloir corriger le monde.

Nés Juifs, ces hommes ont toujours été véritablement déjudaïsés, mais les racines de cette haine de soi, tiennent aussi le rôle dissolvant de l’esprit en tant que tel dans cette personnalité si tourmentée.

Théodore LESSING a dit : un Moloch extérieur au monde s’était donc glissé entre la sensibilité et la pensée, afin de brouiller le corps et l’idée, l’amour avec la raison en vue de leur infliger un mal incurable. Et nous rêvons, conclut-il que notre vraie vie est celle de l’esprit. Et d’ajouter : Le peuple d’Israël est le premier, le seul peut-être de tous, qui cherche en soi même le coupable, origine de ses malheurs dans le monde. Au plus profond de chaque âme Juive se cache ce même penchant à concevoir toute infortune comme un châtiment.

On peut arguer que les Juifs sont un cas particulier, parce qu’ils avaient été rendu incapables d’autre chose que la soumission, à la fois en raison de leur histoire singulière et du consentement presque universel que rencontra leur destruction.

Quand le communisme a triomphé en Russie, les Juifs ont considérés la révolution comme un messianisme (fraternité universelle) . Beaucoup de Juifs étaient indifférents à l’égard de la religion. Le sentiment d’appartenance leur apparu après le port de l’ Etoile Jaune sur le revers de leur veston. La sensibilité des Juifs à l’égard des injustices, marquée par une certaine Ethique de la vie quotidienne et l’attachement à la solidarité, explique leur engagement !!

Est ce qu’on peut trouver un point commun « JUIF », entre ces humains tel que Marx, Lassalle, Trotski, Rosa Luxembourg, Radek, Kamenev, Zinoviev, Swerdlow, Oritzky, Litvinov, Kaganovich, Anna Pauker, Slansky, Jacob Berman, Hillary Minc, Rakutchy, Léon Blum,
Harold Lasky, Cohen Bendit ect., en dehors du fait qu’ils soient tous nés juifs, ils sont atteints du virus de vouloir corriger le monde.

Paul Ree, Otto Weininger, Arthur Trebitsch, Max Steiner, Walter Calé, Maximilian Harden, Simone Weil, Ronny Brauman, Ilan Pappe, Noam Chomski, Norman Finkelstein, Jean Daniel (Bensaid), Shomo Sand, Olivia Zemor, Esther Benbassa, Gisèle Halimi, Naomi Klein, Michel Warchawski, Gilles Paris ect . sont tous atteints de la haine de soi, certains vont aller jusqu’au suicide d’autres vont se convertir.

On ne peut pas trouver un point commun entre les personnes citées, en dehors du fait qu’elles soient toutes nées juives, a questionné l’historien Jacob Talmon, et qui a cherché une réponse a ce qu’il appelle « la névrose juive » qui est une réponse à la névrose chrétienne, et la colère du refus juif de reconnaître le messie libérateur de l’humanité.
Ce virus a déjà commencé dans les pays musulmans, où a été développé la Kabbale avec le
thème « difficile à croire « que l’homme puisse être capable de corriger les dégâts occasionnés
à l’univers.

Ce besoin de conférer un sens, même à ce qui n’en a guère (c’est à dire une souffrance inexpliquée) intervient de deux manières : soit en faisant retomber la faute sur l’autre, soit en se déclarant soi-même coupable. Or l’une des vérités les plus sûres et les mieux établies de la psychologie des peuples est celle-ci : les juifs furent les premiers et peut même les seuls à avoir chercher en eux mêmes la faute du devenir historique de l’univers.

Et si je nourris contre un tiers de mauvaises pensées je dois alors justifier cet état envers moi-même en arguant de la méchanceté de l’autre. Celui qui s’est écrié un jour, Dieu punisse l’Islam, celui-là entretient inconsciemment au fond de lui même un parti pris qui va le contraindre à grossir tout ce qui permettra de justifier son préjugé. En fin de compte, nous ne détestons pas le mal parce qu’il est mauvais, mais comme nous le détestons et devons le détester, nous le nommons : le mal.

La minorité est toujours aux aguets pour ne pas prêter le flanc à la critique. Elle vit sous le regard soupçonneux et constamment vigilant de sa conscience critique. D’où le danger qu’elle court de perdre sa spontanéité et de verser dans une trop vigilante lucidité. Il est vrai que chaque minorité menacée doit prendre garde à sa préservation.

Le juif doit créer des valeurs pour se justifier envers lui-même et envers les autres, et en vérité, de quoi souffrent les juifs qui se haïssent si ce n’est d’un malheureux amour de l’ennemi ?. Deviens qui tu es, mais où l’esprit parachevant le tout prescrit « je suis ce que je fais », alors nous sommes saisis de tremblements de frayeur et d’orgueil face aux terribles actions de la vanité humaine.

Le juif reste en dehors. Durant des siècles son groupe ethnique a été un petit lac silencieux toujours exposé au risque de finir dans un marécage. Nous tous citons volontiers cette formule : « Heureux celui qui se remémore ses aïeux dans la joie. » Mais que peut bien faire un enfant qui a honte de ses ancêtres alors que ceux-ci, sans avoir mal agi et après avoir donnés le meilleur d’eux mêmes, l’ont précipité dans l’existence comme par hasard, lui, leur petit-enfant ? Assailli de vulgarités et de déficiences, un tel enfant dépense ses maigres forces à vouloir briser des chaînes indestructibles.

Cet homme faux qui comble ses lacunes avec ses idéaux, un être incomplet qui dirige contre d’autres l’insatisfaction qu’il éprouve envers lui même,un imposteur qui vit dans l’éther et qui ne voit pas un seul endroit sur terre où il pourra vivre sans être écoeuré par les hommes et par l’univers. Tu charries un lourd héritage, eh bien soit ! Débarrasses-t’en. Tes enfants te feront grâce de n’être point l’enfant de tes parents. Ne gruges pas ton destin. Aimes-le. Suis le destin. Quand bien même il te guiderait vers la mort. En toute tranquillité ! A travers toutes les souffrances de notre moi humain tu finiras par aboutir au firmament de ton être même. Aboutir en ton peuple éternel.

Une étrange catégorie de juifs, qui, tout en étant détachés de la tradition et du rite, conservait la conscience de leur origine juive comme d’une infirmité secrète, une marque de bagnard ou une tache de naissance qui les déparait. Cette façon de se tourmenter était à l’origine du psychologisme.

L’âme humaine prie, aime, croit, rêve, construit… »en raison de je ne sais qu’elle banale et commune sorte de « refoulement », de « compensation », de « surcompensation », de « sublimation » de « besoin d’équilibre » et de « réaction à un état de manque ». Là où un peuple s’épanouit, où la nature déploie sa créativité et ne se retourne pas en esprit contre elle-même (car derrière chaque psychanalyse se trouve la racine difficile à exhumer du « mépris moral de soi »), c’est là qu’est le miracle, le naturel.
Certains voulaient devenir l’ami de la grandeur. Telles étaient leur voie et leur vocation, ils ne pouvaient s’accomplir autrement. Mais voilà, leur amour fut rejeté, ils furent mis sur une voie de garage au motif de leur inutilité. Même en crachant sur le sein maternel et maudirent leur sang. Ils n’avaient pas le don pour ce qui est objectif et réel car ce sont des orientaux, et en tant que tels ils fabulent, vivent dans des images et des rêves et pensent à l’aide de paraboles. Ils sont les vrais créateurs de mythes.

C’est ainsi que selon les situations, le matérialisme, le réalisme, seraient alternativement la conception juive de l’univers et un rempart contre « l’imagination mythologique des juifs.
C’est ainsi que, selon le point de vue auquel on se place, le socialisme et le bolchevisme étaient juifs hier, aujourd’hui c’est le capitalisme, ou encore, le progrès, le radicalisme et la révolution. Mais demain, en revanche, ce sera l’immobilisme, la stagnation et la réaction.

C’est un principe ancien que les transfuges deviennent des zélateurs. Ils ne seraient plus sûrs d’eux-mêmes s’ils ne recevaient pas une confirmation expresse de leur appartenance à une ethnie, Léon Gambetta en France, Benjamin Disraeli en Angleterre, Ludovico Manin à Venise et Joseph Nasri en Turquie, sont devenus les représentants, voire les modèles d’autres nations ou même les sectateurs acharnés d’autres croyances.

Du coup, on se donne l’impression de lutter pour la vérité universelle. Ce n’est que dans certaines incises ou remarques que l’on perçoit un grincement révélateur, lequel montre une âme subjective qui se cuirasse derrière de froides constructions logiques.
Ces juifs se considèrent souvent comme des êtres maudits, « un homme dans l’ombre ». un peu comme cet être avide de lumière qui tente toujours de rattraper le soleil, mais que son ombre suit partout. Il ne peut pas parvenir à la lumière. En dépit de tous les bonds qu’il fait, il reste prisonnier de l’anneau de la nuit. Il ne peut pas se détacher de ce constat : « Toi aussi, tu es juif ».

Le juif, heureux d’être ce qu’il est, a toujours pu subsister, même seul et contre tout l’univers – c’est précisément aux moments les plus difficiles qu’il rend grâce à Dieu d’être né juif. Mais si le fait d’être juif se transforme en sentiment d’incertitude, si l’homme ne recherche que la « tolérance » au lieu de s’affirmer lui-même, il est perdu. Il doit alors tenter constamment de mettre « l’opinion publique » de son côté, soit par son action, soit par des associations de défense, soit en cherchant refuge dans ce qui est commun ou universel, soit encore en se faisant le héraut de ses vertus qui deviennent par la même douteuses.

Pire ! Les assassins de leur peuple. Les bourreaux des dieux, du chant et de l’âme.
Oui ! c’est ainsi ! L’élite de ceux qui font l’Histoire, qui sont enregistrés dans l’Histoire ne sont que des rejetés, des déchets. Rejetés par l’humanité, rejetés par le peuple juif. Car l’univers considère ce bourdonnement de talents comme des parasites de son âme.

Maximilian Harden disait : Nous haïssions nos familles et la maison paternelle et nous nous retrouvions seuls et isolés. Nous ressentions notre appartenance au judaïsme comme une charge, un poids et un devoir, alors que nous ignorions tout du judaïsme et que nous étions incapables de déchiffrer le moindre caractère hébraïque.
Mais moi je voyais constamment le regard dans le miroir : Acteur qui joue la grandeur, singe de l’idéal, comédien de l’imposture de l’Histoire, visage fardé, paroles maquillées ! Fuis !
Et enfin je pensais que si la dispersion des juifs parmi les peuples de la terre avait encore un sens, leur mission ne pouvait être que d’établir des ponts, tisser des liens entre les peuples. Il me paraissait peu vraisemblable que des hommes faisant partie d’un groupe humain auquel on disait qu’il était simplement toléré et qu’il ne faisait point partie intégrante du peuple, pussent se transformer en patriotes déchaînés pour se jeter d’un pays à l’autre les uns contre les autres, servant ainsi la cause de leurs oppresseurs. Et c’est pourtant cela qui se produisit ! Les socialistes trahirent les pauvres, les mères l’amour et les juifs leur mission si pleine de signification : Lo be-hayil, ve-lo be-ko’ah, ki’im be-ruah (ce n’est pas par les armes ni par la force mais par la seule puissance de l’esprit.)

L’Histoire de la sortie d’Egypte confirme que la patience, la persévérance, l’abnégation et le discernement sont des outils pour mener à bien sa vie de juif responsable et humain. Qu’il ne faut jamais exclure le mauvais fils de la communauté, et que l’humanité est jugée selon ce que vaut la majorité de ses membres, et l’individu selon la nature de la majorité de ses actions.
Le Talmud dit : ne te sépare pas de la communauté (Pirké Avot,2 :4). Cela est une critique implicite des Juifs qui croient pouvoir se tenir à distance des problèmes auxquels sont confrontés les autres Juifs, et j’ajouterai : Tous les Juifs sont responsables les uns des autres (Talmud, Shavouot 39a).

Hag Sameah

Simon
lesavoirjuif@gmail.com www.lesavoirjuif.blogspot.com

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