lundi 24 août 2009

Jean Bricmont 6

Jean Bricmont 6

Coucou me revoilà, vous croyez vous être débarrassé de moi eh que nenni, je ne vous oublie pas je pense à vous souvent et ce depuis l’émission sur F3, il faut dire que vous m’avez impressionné par vos connaissances dans la démagogie primaire aggravée d’une haine obsessionnelle frisant la démence psychopathologique. Vous devez être content sachant que quelqu’un pense à vous, et souhaite de tout cœur que vous soyez interné dans un asile psychiatrique le plus rapidement possible avant que vous n’intentiez à votre vie.

Depuis ce jour mémorable, je me suis mis à la lecture, 10 livres sur la psychologie et 5 sur la psychanalyse le tout afin de comprendre et élucider votre aspect clinique et pathologique, et bien je ne suis pas mécontent de mes résultats et conclusions, il faut dire que vous m’avez facilité les choses, vous avez collaboré inconsciemment à travers vos diatribes sur Israël parues dans divers sites antisémites. Vous êtes devenu mon inspirateur, je vais aller plus loin sans me tromper, vous êtes mon sauveur.

J’ai placé votre photo dans le fond de mon jeu à fléchettes, c’est vrai quelle n’est pas jolie la photo, mais il ne faut pas oublier que la nature vous a boudé, pour paraître acceptable auprès de mes amis, je vous ai mis un bandeau sur l’œil gauche à la Moshe Dayan, ainsi on vous crève un œil à la fois.

Je crois que je possède un sens quasi clinique de l’analyse et je sais explorer les aspects de votre comportement passionnel, en scrutant les mécanismes de vos désirs contrariés, et de vos pulsions réprimées, de l’éveil, du feu et du déclin de vos amours, mais aussi vos angoisses, vos dépressions et même vos gestes d’autodestruction qui sont souvent leur corollaire. Il faut dire que pour un psychologue, vous êtes un cas rare, vous êtes habité par un bloc de complexes, allant du complexe d’OEdipe jusqu’au complexe des complexes, le dernier complexe est très rare, il n’y a que 10 cas de par le monde. Comme disait Zweig avec vous le pire devient certain.

Le répertoire des altermondialistes et anti-impérialistes est restreint : antisionisme et anti-américanisme. Votre haine vous rend aveugle et vous donne un aspect cadavérique, vous fait perdre l’appétit et vous rend amnésique, et je crois que vous avez également un début de Parkinson, c’est comme çà que je vous ai aperçu lors de cette fameuse émission, ne tenant pas sur place et tremblant comme une puce.

Vous avez le don de transformer les vérités même preuves à l’appui, contre ceux qui sont concernés, c’est-à-dire les Israéliens d’ailleurs pour vous quoi que fasse Israël elle est fautive donc criminelle, et vous essayez de nous le prouver à la méthode fasciste des pays totalitaires tels que la Corée du Nord, Cuba, la Chine, Venezuela etc. Vous essayez de nous faire avaler que vous êtes un humaniste universaliste défendant l’opprimé palestinien contre le sanguinaire Israélien, je peux vous certifier que ce qui vous motive c’est la haine du peuple Juif uniquement et rien d’autre, la preuve est qu’on ne vous entend pas sur les autres guerres à travers le monde autrement plus sanglantes.

C’est un génocide médiatique qu’Israël subit depuis 1967, car la victoire éclatante de la guerre de six jours vous reste à tous au travers de la gorge, Israël ne se laisse plus faire et elle est vivante plus que jamais.

Les immondices négationnistes de gauche, de la plume, du verbe, de la politique, et héréditaires existent et existeront toujours, comme les états négationnistes n’ont rien d’autre à faire valoir que cette haine, sachant qu’ils trouveront toujours quelques adeptes malades comme eux.

N’oubliez pas qu’Israël est la quintessence même de la démocratie, c’est un pays plus démocratique que la plupart des pays occidentaux, c’est une hyper-démocratie, il n’empêche qu’Israël n’est pas un Etat comme un autre, il n’est pas banal et continue de demeurer. Alors que tous vos amis que vous défendez sont des dictateurs (des fous, des malades, des psychopathes) je parle de Fidel Castro, Chavez, King Jong-il, et du nazislamiste Ahmedinijad et tous les politiciens véreux.

Vous avez besoin d’un traitement de choc thérapeutique psychiatrique, psychologique et psychanalitique, avant de déterminer les traitements que vous devriez subir, je vais vous expliquer la situation de votre état actuel, bien que vous ayez l’impression d’être en bonne santé et que vous croyez que vous vous comportez normalement.

Commençons par votre conscience qui est la faculté mentale de perception et de manipulation, est déconnectée de la réalité et se trouve noyée dans une mare à complexes agressifs, ce qui vous rend complètement fou.
Dans l’inconscient qui est un concept désignant l’activité psychique se déroulant hors de la sphère consciente dans l’esprit d’un individu. Votre cas réclame une méthode d’investigation spéciale, de votre inconscient émanent les désirs, les fantasmes avec leurs transgressions dans l’illogique, l’absurde, le bizarre et le mépris.
Dans votre subconscient, s’apparente drôlement à la foi telle qu’elle est abordée dans les religions. Une partie de votre esprit agit à votre place et finit par vous atteindre et influencer le fonctionnement corporel de vos idées mêmes.

En ce qui concerne votre imagination, c’est beaucoup plus complexe que ça en a l’air, comme nous le savons l’imagination est cette capacité innée et processus d’inventer un champ personnel partiel ou complet, chez vous elle se trouve dans un champ de brouillard où tout se mélange, et que la réalité et la distinction sont paralysées dans l’obscurité totale.
Bien que je considère votre identité psychologique comme la base fondamentale de vos problèmes, puisque l’identité est la reconnaissance de ce que l’on est, par soi-même ou par les autres. Il faut dire que j’ai eu beaucoup de mal à cerner votre identité car quelque chose m’échappe, et puis j’ai découvert que votre identité personnelle, sociale et culturelle est démotivée par les prises de positions incohérentes.
Ce qui influence souvent votre comportement est l’absence d’identité cohérente, qui torture le cerveau et le système nerveux, résultat de l’héritage phylogénétique, vous vous comportez comme un animal sauvage.

Tout le monde se pose la question que fait l’esprit dans un corps pareil, qui est normalement constitué par l’ensemble des facultés intellectuelles, eh bien jusqu’à preuve du contraire il n’y en n’a pas, ou bien si, il est habité par le diable en personne.
C’est dans cet amas de chair pourrie que les pulsions se développent le mieux, elles vivent dans un terreau nauséabond de grande qualité. Freud définit la pulsion comme une poussée ponctuelle et motrice qui vise à une satisfaction et le moyen initial de cette satisfaction. Bien que vous partagez les caractéristiques des autres animaux, vous vous distinguez par l’instinct de sélection avec le but, l’objet et la source afin de satisfaire les refoulements inconscients.
Au niveau de la perception qui chez l’être normal se traduit par le processus de recueil et de traitement sensoriel, soit la prise de conscience qui en résulte. Or vous êtes irrationnel même dans la perception visuelle, auditive ou philosophique, on n’a qu’à lire vos articles pour comprendre le non sens de votre perception.

La considération que vous avez de vous même, votre Ego, est une entrave au développement de votre personnalité ce qui vous occasionne des troubles sans aucune cause organique, et la dégradation de votre mental. Et surtout des complications avec votre alter ego.

Comme on peut constater, votre corps est pollué et également rongé par la radioactivité contracté en buvant les paroles de votre ami Ahmedinijad lors de votre visite à la centrale nucléaire d’Ispahan, ainsi vous délirez pendant vos crises de névroses hystérique, surtout que vous avez besoin d’être apprécié et que personne ne vous écoute.

Etant donné que vous n’avez pas beaucoup de capacités créatives, et que vous cherchez à vous mettre au devant de la scène, vous récoltez à gauche et à droite des diatribes antisionistes (antisémites), vous les polissez un peu pour leur donner un éclat de faux neuf pour les vomir sur les sites antisémites, tout en essayant d’influencer certains jeunes universitaires subliminalement.

Alors pour vous aider à vous soigner avant que votre corps ne se décompose, vous ne devriez plus travailler le jour mais la nuit, et le jour vous dormez, vous devez manger uniquement Casher, coupez les ponts avec vos amis nazislamistes de gauche comme de droite, après la lecture de l’histoire du peuple Juif ainsi que la Torah, vous partirez en Israël pour suivre les cours de Talmud dans la colonie Elon Moré en Judée Samarie, et puis vous reviendrez en Belgique et vous vous pendrez du haut de l’Atomium, ainsi vous serez libéré et nous aussi, et je vous promets des funérailles de première classe avec shtraimel et gâteaux aux fromage.


AM ISRAËL HAÏ

Simon
lesavoirjuif@gmail.com www.lesavoirjuif.blogspot.com

lundi 17 août 2009

l'olivier 2

L’Olivier
Ou le mariage à trois (2)

Une semaine seulement après la création du fameux Olivier, entre Caligula le socialiste, la grenouille Ecolo et la Sorcière Humaniste, les masques sont tombés et c’est reparti pour un tour pour vider ce qui reste dans les caisses (s’il en reste), quelle désillusion pour les pauvres belges.

Je ris encore de tout le cinéma que vous avez orchestré autour de le plantation de ce fameux Olivier, avec ce beau slogan « Wallonie-Bruxelles une énergie partagée, pour une société durable, humaine et solidaire ». On constate que l’olivier est pourri de l’intérieur et ses racines sont atteintes de psychopathologie, Javaux, s’appelle dorénavant Olive verte amère, Di Ruppo, Olivette déculottée, Milquet, Olive magie noire. Il ne vous reste plus maintenant qu’à planter un « Saule pleureur » pour ces malheureux belges, et un chêne qui donne des « glands » que vous êtes.

Je pense aux grands sourires sur toutes les photos dans tous les journaux, ainsi qu’à la télé après avoir conclu vos accords de magouilles, et surtout les termes utilisés : jackpot, le promu, le patient, la surprise, le miraculé, le pressenti, la bannie, la perdante, la victime, le calcul, l’intérimaire, il faut dire que vous avez roulé tout le monde dans la farine. Toutes les vagues promesses se sont émoussées une fois élus, et ce qui ne gâte rien vous avez multiplié les postes pour pouvoir caser tous vos amis pour que la fête puisse commencé et que le champagne puisse couler à flots, bande de voleurs sans pitié pour les pauvres belges.

Alors ce fameux trou financier de la Wallonie va devenir un cratère de volcan, les cumulards vont multiplier leurs salaires mirobolants, et pourront parachuter quelques membres de leurs familles dans ces fameux ministères, ainsi la main mise sera totale dans cette mascarade, ou la morale et l’éthique sont bafoués au grand jour sous les yeux des belges incrédules, il faut espérer que ces mêmes électeurs amorphes se souviendront aux prochaines élections de ce tour de passe-passe que vous leur avez joué.

Quand on voit que la Flandre comblera son déficit de 2 milliards en deux ans, et la Wallonie doublera son déficit de 4 milliards en six mois elle trouvera encore le moyen d’offrir quelques centaines de millions aux palestiniens et aux sans papiers, sans oublier l’état de délabrement des routes en Wallonie, l’islamisation de Bruxelles et de la Wallonie est en marche, et sans oublier les communes dirigées par ces mêmes trois partis, où les élus utilisent les caisses des finances publiques pour leur bien être comme si c’était les leur.

Non seulement les caisses de Wallonie sont vides, on trouve le moyen d’augmenter le nombre de ministres, le contraire de la Flandre qui a diminué leur nombre, je comprends pourquoi la Flandre veut se séparer de cette bande de débiles, au lieu de montrer l’exemple en diminuant les salaires des ministres et supprimant les cumuls, qu’est ce qu’on voit, le contraire, avec l’exemple de l’Ecolo Jean-Marc Nollet roi des cumuls, quelle honte pour un parti qui se voulait exemplaire.

Traditionnellement la Belgique est caractérisée par un clivage entre la classe dirigeante et la population. Cette « aristocratie » du pouvoir a superposé une technicité, impénétrable à ceux qui n’en font pas partie, à la tradition ancienne des discours rhétoriques, mais n’abordent qu’incidemment leurs problèmes concrets. Paradoxalement, cette coupure est encore accentuée dans le cas d’une gauche inhibée par ses références dogmatiques et manichéennes et son rejet du capitalisme et de la mondialisation.

Après la perte de votre empire colonial, vous voilà habillés du statut d’acteurs de premier ordre de la politique internationale, ainsi pour gagner les faveurs des pays arabes, vous vous lancé dans le harcèlement du peuple juif et d’Israël, laissant les portes grandes ouvertes à l’influence politique et culturelle des pays arabo-musulmans et aux flux de population en mettant à l’épreuve les bases civilisationnelles du pays et cela depuis les chocs pétroliers. Pendant ce temps vous avez négligé ce beau pays, sa digue est sur le point de céder sous le poids des islamistes et des sans papiers enturbannés. Votre obsession antisioniste et le culte de votre relativisme culturel, ajouté à cela les coups de boutoirs des islamistes, les magouilles de nos élus contribuent à la déconstruction des bases même de cette pauvre Belgique.

Ellul écrira ainsi « qu’en réalité, la démocratie organisée que l’on nous présente comme l’avenir de la démocratie n’est rien d’autre que la constitution d’un système féodal, structuré sur d’autres bases que la propriété terrienne, mais présentant exactement toutes les caractéristiques sociologiques d’une féodalité traditionnelle, et les cadres professionnels des partis, syndicats et mouvements représentent parfaitement la hiérarchie des nouveaux seigneurs. Il rajoute que le citoyen, la plupart du temps, ne s’exprime en rien à travers les groupes qui prétendent parler en son nom, alors qu’il le fait lorsqu’il vote ». La démocratie exige une plus grande responsabilité des élus envers la population ainsi que des débats publics véritables, pas de forums cosmétiques sur les grandes orientations de notre vie collective, et cela à tous les niveaux.

Par ailleurs dans certaines manifestations publiques, certaines personnes ou certains groupes se voient exclus non pas tant à cause de leur rôle perturbant l’ordre public et le déroulement de la manifestation, mais en raison de l’absence de reconnaissance de leur poids ou d’un statut citoyen voire même en raison de leurs opinions. C’est ainsi que les médias opèrent une sélection particulière des participants en fonction de la ratification émanant des journalistes ou de leur rôle divertissant dans les médias. Tout cela pour dire que vous venez d’instaurer une nouvelle forme de dictature, et pour en comprendre le mécanisme il ne faut pas être surdoué, en tentant de lire entre les lignes, on aboutit invariablement au même constat, c’est à dire la faillite d’un si beau pays.

En 2002 vous avez obtenu la suspension de l’accord de coopération avec l’Etat d’Israël, cela prouve que vous êtes des nuls, vous allez comparer vos capacités intellectuelles à celles des Israéliens. Donnez moi un seul exemple d’une invention quelconque, un médicament ou une technologie mis au point par les arabo-wallons les 30 dernières années, quand vous voyez le florilège d’inventions et cela dans tous les domaines mis au point par la tête pensante des Israéliens, mais c’est vous qui y perdez dans cette suspension bande d’idiots sans cervelles, vous me faites rire. Vous êtes cons sur toute la ligne, regardez la Flandre elle ne vous suit pas car elle sait où est son intérêt.

Maintenant, vous voulez boycotter Israël, et traîner le gouvernement Israélien devant les tribunaux internationaux, et tout cela au nom du clientélisme, ainsi pour plaire à vos amis nazislamistes de tout bord. Vous accusez Israël de crime contre l’humanité pour avoir protégé ces citoyens des 11000 roquettes dirigées uniquement contre les femmes et les enfants, alors que le Hamas a utilisé sa population comme bouclier humain, personnellement je considère toute la population de Gaza femmes et enfants compris comme des combattants, jetez un coup d’œil sur Youtube et vous verrez les enfants palestiniens en uniforme essayant de tuer les Juifs sous les applaudissements des parents.

Vous avez importé le conflit Israélo-Palestinien en Europe uniquement par intérêt électoral. Cet harcèlement suivi d’accusations graves d’Israël de façon délibérée et disproportionnée (mot cher à tous les antisionistes) et sans preuves, vous le payerez un jour ou l’autre, car avec le peuple d’Israël rien ne reste impuni, cela je peux vous le garantir, l’Allemagne nazie et plusieurs autres peuples beaucoup plus fort que vous, ont tous payé. Vous voulez rendre le Juif méprisable en le traitant avec mépris comme l’ont fait vos ancêtres pendant 20 siècles, vous pouvez continuer à nous haïr, cela renforcera encore plus notre vigilance.

Notre origine, notre héritage n’est pas le malheur, mais la souffrance, une souffrance héroïque liée au dévouement d’un peuple envers une mémoire plusieurs fois millénaire. Aucun Juif ne peut rien faire de mieux pour lui aujourd’hui que de vivre dans la mémoire du passé.

Puisqu’on est dans le chapitre des crimes de guerre contre l’humanité, on devrait traîner tous les dirigeants francophones devant un tribunal du peuple, pour avoir vendu Bruxelles et la Wallonie aux nazislamistes et pour pas cher, et fait des belges de souche des assistés dans le bon sans du terme, c’est-à-dire des sous hommes, cerise sur le gâteau une élue musulmane a prêté serment en foulard islamique.

Le jour où vous commencerez votre boycott, prenez la peine de jeter votre G.S.M. ainsi que votre ordinateur, et dizaines d’autres inventions d’utilité mondiale, mis au point en Israël, comme disait Bill Gates :Israël est un acteur majeur dans le monde de haute technologie. Sans oublier des centaines d’inventions et médicaments pour le bien être de l’humanité. Vous voulez boycotter Israël bande de malades, qui êtes vous ? vous êtes des doubles zéros, votre Wallonie est en ruine et ressemble à un pays après un cataclysme, même les fous se foutent de vous, regardez vous dans une glace !!

Vous êtes atteints d’une nouvelle maladie que j’intitule « l’objectivité psychosomatique ».

AM ISRAËL HAÏ


Simon
lesavoirjuif@gmail.com www.lesavoirjuif.blogspot.com

mardi 11 août 2009

psychanalyse de l'antisémitisme

PSYCHANALYSE de l’Antisémitisme

Les psychanalystes se sont toujours intéressés à la question des mythes, et Freud le premier. Voici ce qu’il en dit dans La création littéraire et le rêve éveillé : « il est fort vraisemblable que les mythes sont les résidus déformés des désirs fantasmés de nations entières et qu’ils correspondent aux rêves séculaires de la jeune humanité. »
Il s’agit donc de mélange de paroles collectives et personnelles au sujet qui sont présentes, insues, refoulées par l’individu lui même. L’expression, la forme de l’antisémitisme peut changer, mais le fond reste toujours le même, permanent. L’antisémitisme, comme tout mythe, nécessite le même traitement que l’inconscient, en ce qui concerne le repérage, et la façon d’y répondre..

On reproche souvent aux Juifs de se présenter comme le peuple élu. Or une étude très sérieuse tendrait à prouver l’inverse. C’est plutôt le peuple juif qui a élu Dieu comme Unique. Il est le premier peuple monothéiste et ceci en fait une spécificité. Il élit le Un. Ici aussi comme l’exception qui institue un ordre humain. Il le place à l’origine de la création.
On y retrouvera sans ambiguïté toutes les images de la saga antisémite du Juif, c’est à dire le Juif tout-puissant, dominateur, tissant sa toile sur l’univers entier dans un complot mondial,
Le Juif libidineux, obscène, dégoûtant, maquereau. Le Juif radin, fourbe, manipulateur, intéressé. Le Juif lâche, vermine, sous-homme, etc.

Nous pouvons donc conclure que l’antisémitisme existe chez tout individu, sous forme de trace mnésique, c’est-à-dire de traces de mémoire transgénérationnelle, innée, inconsciente, enrichie des aléas de l’histoire singulière inconsciente de chacun. Il s’agit donc d’un symptôme universel. D’un symptôme de l’humanité. Et ceci sans doute en explique la permanence.

Si la ségrégation est conséquence du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie, de l’oppression des femmes, etc., leur origine inconsciente est différente, leurs conséquences et leur traitement aussi.
Une autre constatation s’impose : de la nature innée, transgénérationnelle, an-historique, et inconsciente du mythe, découle que l’antisémitisme existe chez tout un chacun à son insu. Bien sûr il existe des personnes qui s’affirment effrontément antisémites, mais ce que nous voulons faire ressortir, c’est que cette particularité fait qu’il en existe des éléments chez tout un chacun, sans qu’il ne le sache, dans les recoins de son inconscient.
Puisque, aussi bien, tout un chacun possède un inconscient, les manifestations antisémites sont contagieuses. Cet aspect contagieux traduit le fait que l’antisémitisme obéit à la psychologie des foules. Ce qui est latent, quiescent, inconscient chez tout un chacun, vient à pouvoir se manifester à cause des phénomènes de foule, et la violence, survenir alors.

Ainsi donc, si l’antisémitisme est un phénomène permanent, universel, lié à la trace mnésique, la trace de mémoire oubliée de l’origine de l’humanité, il est présent sous formes de traces chez tout un chacun et il y a peu de chance de le voir éradiqué. Certains ont pu penser qu’après la Shoah, ce ne serait « plus jamais ça ». La culpabilité et la honte de l’occident ont été tellement fortes au sortir de la guerre, que certains ont pu le croire. Il n’en n’est rien. Aujourd’hui cette culpabilité est en passe de disparaître et commence à agacer.
L’antisémitisme s’exprime à nouveau. Le fond est toujours le même, le mode d’expression varie selon les circonstances sociopolitiques. Il ne cherche que tel ou tel événement pour s’exprimer.

C’est à croire que le Juif, on le surveille. On l’«a à l’œil ». Le Juif on a une passion pour lui.
Il importe en tout premier lieu de le repérer et de le faire reconnaître : Outre les cas où il est patent, affirmé et manifeste, il est peut-être difficile de le repérer, soit que les personnes s’en cachent, soit comme nous l’avons vu, que le sujet lui-même l’ignore, car il agit à son insu dans son inconscient et il le dénie.

On accuse souvent les Juifs de voir de l’antisémitisme partout. D’être en somme parano sur cette question. Peut-être qu’il y a des paranos de la chose. Mais le plus souvent, ils ont un sens aigu du repérage lié au fait que, comme il est vital pour eux de le reconnaître avant qu’il ne soit trop tard, ils ont développé une hyperacousie à ce sujet. Ils savent décrypter les détails, repérer les petits signes qui ne trompent pas, jusque et y compris les manifestations inconscientes.
Il n’en reste pas moins qu’une énigme demeure. Comment se fait-il que ce peuple que l’on veut détruire depuis plusieurs millénaires, malgré tous les pogroms, la Shoah, les persécutions massives, ce peuple existe toujours ? En petit nombre certes, mais toujours. Des civilisations ont disparus, des peuples entiers ont été exterminés. Des Juifs, il y en a toujours. Comme si, malgré la haine destructrice à leur égard, il fallait toujours en laisser quelques-uns, pour s’assurer qu’il y a toujours de l’Humain. C’est ainsi qu’on comprends ce que dit Freud, quand il définit le peuple juif comme « un peuple fossile ».

Ainsi le Christ souffrant, synthèse de ces représentations, descendant de David des Evangiles, va s’associer dans l’inconscient formé par la culture chrétienne à «l’enfant-palestinien-martyr» tandis que le David opposé à Goliath devient cet enfant affrontant avec des pierres le soldat juif surarmé.

Les facteurs psychologiques qui nous paraissent prédominer là sont le narcissisme, l’incertitude identitaire, dans un mouvement de rupture avec la filiation, les origines et la transmission, bien entendu en interaction avec une impasse quant au complexe de castration et au complexe d’Œdipe, et comme l’identification à l’ennemi et le masochisme qu’elle comporte. C’est alors le Juif, et paradoxalement le Juif seul, qui se voit alors exposé au double reproche de communautarisme et d’être relativement réfractaire au métissage, par les extrêmes-gauches, les pseudo-écologistes et autres altermondialistes, de plus unis par la fascination apparemment paradoxale devant la violence et éventuellement la tyrannie, bref par leur sado-masochisme, dans l’acceptation passive ou active de l’avenir que laisse entrevoir la percée de l’islamisme en Europe.

On s’interroge sur ce qui peut être ce trait psychique qui consiste précisément à savoir qu’on soutien une position qui n’est pas vraie ou, en tout cas, qui n’est pas réelle (ce qui n’est pas tout à fait la même chose, qui peut être vraie mais pas réelle) en même temps qu’entre personnes du même clan ou de la même « famille » on va soutenir le contraire, même sous une forme allusive.
Au fond de tout antisémite, il y aurait comme une espèce de marranisme, c’est-à-dire une religion de façade dont on pratique les rites, mais auxquels on ne croit profondément pas mais qui viendrait recouvrir une foi profonde mais dont le rituel ne s’exprimerait qu’à l’occasion par exemple d’actes antisémites et de pogromes qui en témoigneraient.
Ce qui est embarrassant et peut-être plus insidieux que ça n’en n’a l’air, c’est que nous avons choisi d’avoir affaire à des gens qui ont comme Dieu un juif et que, tant que leur Dieu, c’est-à-dire ce qu’ils idéalisent au plus haut point, sera un juif, nous aurons les emmerdements. Les psychanalystes sont bien placés pour savoir que toute idéalisation se fait sur fond de haine, et un déni de haine.
Ils inventent des expressions du type « judéonazi » pour parler des sionistes. Hormis le côté pervers de cette manipulation linguistique qu’on connaît bien parce que c’est comme ça que le national-socialisme s’est forgé, en tordant les mots « national » et « socialisme ».

Le problème, c’est qu’apparaît justement cette dimension effroyable, cette dimension qui fait froid dans le dos, qui fout une trouille terrible, c’est qu’on puisse être jaloux de ce que les juifs aient été exterminés pendant la Shoah, on peut en être jaloux au point de revendiquer à son insu dans le discours leur place. C’est dire que cette jalousie, dont parle Freud, va très très loin et que dans cette accusation de judéonazisme, il y a cet aveu qui effectivement est d’une horreur absolue mais à laquelle, comme les psychanalystes sont habitués : on peut vouloir s’identifier à quelqu’un par le trait le plus obscur, le plus sadique ou le plus masochiste de son histoire. Ca se passe évidemment de façon tout à fait inconsciente, mais il n’empêche que ça a des effets tout à fait réels. C’est curieux mais c’est comme ça, pour demander une analyse encore faut-il se convaincre qu’on est malade ou qu’on a des symptômes.
On arrive à la conclusion que les juifs ou le Juif (en tant que ça n’existe pas évidemment « le Juif » ça n’existe que dans le fantasme et dans les têtes des antisémites), le Juif est le fétiche de l’antisémite et c’est à prendre au sens rigoureusement clinique.

Sur le caractère pérenne de l’antisémitisme, est que la haine des Juifs et la responsabilité projetée sur eux du malheur du monde, (Israël est le principal fauteur de guerre selon les Européens) constituent une voie toute tracée – un frayage, dirait-on en psychanalyse – recouverte pendant des périodes plus au moins longues, que le principe de plaisir invite à retrouver et à reprendre à la première occasion. En somme, l’antisémitisme existe parce qu’il a existé déjà et encore.

Le sociologue allemand, Gunnar Heinsohn a écrit un livre qui n’a jamais été traduit. Sa thèse, qu’il a résumée, est la suivante : l’antisémitisme serait le fruit de l’interdiction par la Bible juive du sacrifice des enfants pratiqué alentour par les vénérateurs de Moloch. Selon lui, cette prohibition est particulièrement difficile à maintenir et le refoulé a fait son retour dans le christianisme par le sacrifice du fils, Jésus. Or la culpabilité des Chrétiens d’avoir recommencé le sacrifice humain malgré l’interdit dont il est frappé fait qu’ils sont dans l’obligation de le projeter sur les Juifs (peuple déicide) et assassin d’enfants. Ils ont fabriqué à partir de la crucifixion opérée par les Romains, un mythe selon lequel le Christ, tel le sacrifié – bouc émissaire – et rédempteur à la fois, « porte tous les péchés du monde ». Le sacrifice de la Messe et l’ingestion de l’hostie qui, dans sa version catholique, représente bien un acte cannibalique (dogme de la présence réelle) créent une culpabilité insupportable, dont les Chrétiens, au cours des âges, se sont débarrassés en la projetant sur le Juif. Tel est l’essentiel de sa thèse.
S’il est surprenant de voir de vieux mythes chrétiens ressurgir et être utilisés pêle-mêle par les musulmans, des chrétiens arabes et des athées de gauche (Libération), c’est que ces mythes renvoient à quelque schéma archaïque fondamental, celui de la victime et du bourreau et, plus profondément sans doute, du sacrificateur et du sacrifié, c’est-à-dire à un monde païen, archaïque, s’enfonçant dans la nuit des temps.

En effet, il y a Israël. « Ce dont le Juifs ont à répondre désormais(…) c’est du martyre qu’ils infligent, ou laissent infliger en leur nom, à l’altérité palestinienne. On ne dénonce plus leur vocation cosmopolite, on l’exalte, au contraire, et, avec une véhémence navrée, on leur reproche de la trahir, « Pourquoi vous êtes-vous mis à jouer dans Tsahal, vous étiez si bien dans la Shoah ». La journaliste Italienne Barbara Spinelle écrivait en 2001 : S’il y a quelque chose dont on ressent l’absence, dans le judaïsme, c’est justement ceci : un mea culpa envers les populations et les individus qui ont dû payer le prix du sang ou de l’exil pour permettre à Israël d’exister. Pour la journaliste, les Juifs n’ont aucune mauvaise conscience. Tous les peuples, toutes les institutions font repentance sauf les Juifs.

C’est donc au nom de l’antiracisme que le Juif est frappé, accusé, haï. C’est au nom du progressisme qu’Israël est déclaré illégitime (sans que jamais cette délégitimation ne laisse vraiment voir des suites : le massacre de la population de cet Etat usurpateur). Quant aux altermondialistes, par quelle aberration les qualifie-t-on de « progressistes » ?

Pour la psychanalyse en effet, tout sujet est aux prises avec des motions contradictoires, tantôt refoulantes, tantôt animées par les revendications pulsionnelles ; l’inconscient témoigne de la réalité de ces forces conflictuelles dans la vie psychique dont une part échappera toujours à l’entendement et dont le symptôme est la manifestation la plus courante. En effet, la cure analytique n’a pas pour objet de supprimer le conflit psychique mais de l’aménager car le conflit psychique ne fait que témoigner de la réalité de l’inconscient et des forces antagonistes qui sont en jeu, forces qui ne disparaissent pas à la fin d’une psychanalyse. Là où l’inconscient insiste permet à la faveur analytique, de libérer la sensibilité. Cette sensibilité va donc concerner la façon dont parole et langage sont utilisés.
C’est ici, à partir du conflit psychique et de ses implications, que psychanalyse et judaïsme commencent à tisser des liens et trouvent une forme de solidarité face à la modernité ambiante et à ses distorsions. En effet toute annulation du conflit psychique, en particulier lorsque certaines formes discursives sont utilisées, va avoir de l’écho au sein du peuple juif et porte atteinte aux fondements même du judaïsme et ce, sans qu’il soit nécessaire de mettre en jeu l’hypothèse de l’inconscient.
Et parce que l’homme se construit dans le judaïsme à partir du retrait du divin, cette absence de Dieu sur terre qui oblige à composer avec l’inachevé, là où s’interpose le texte, la Loi mais qui comble nullement l’Absence. Il y a donc de fait, une certaine douleur d’exister… dans le judaïsme aussi. L’hypothèse de l’inconscient et du conflit psychique : « rien de ce qui fut une fois formé, dit Freud, ne peut disparaître, et tout se trouve conservé d’une façon ou d’une autre » et, d’ajouter, « pourrait dans des circonstances appropriées réapparaître ».
Cette posture, soit dit en passant, place le devoir au dessus du droit et, dans la même veine, l’implicite plus haut sur l’explicite. Mais sur ce point précis, il faut convenir que nos sociétés évoluent à l’envers ! Le droit semble vouloir s’imposer là où l’Etat recule.
Vouloir légiférer à tous moments dans l’explicite prouve la dégradation dans l’implicite ; le sentiment prévaut que tout devient équivalent et ne peut trouver règlement hors de droit. Ce principe d’équivalence est avec la transparence une autre de ces distorsions dont notre modernité a le secret mais où l’antisémitisme puise abondamment. En effet, non seulement dans certaines classes de lycée, il n’est plus possible d’enseigner la Shoah mais la spécificité voire la réalité de l’événement sont remises en cause d’une part en lui opposant d’autres génocides, en manifestant sa propre opinion sur le sujet faisant la part belle au négationnisme.

Nous voilà un peu plus au cœur de notre propos car le peuple juif a toujours été aux prises, dès la naissance de la Diaspora, avec les enjeux de l’hétérogène, tiraillé ou contraint de choisir entre conversion, assimilation ou au contraire fidélité, observance, attention portée à la transmission.

Les Juifs ont pour destin une pure transmission, parfois réduite à un nom (« Juif ») ou à une répétition qui compte sur le hasard pour se renouveler. Or, enfouie, la judéité n’est pas forcément inactive. (Daniel Sibony). La judéité est transmise à l’insu de ses héritiers telle une flamme qui brûle et qui crée. Derrida parle de « mémoire sans représentation ». Or, nous dit Henri Atlan, les juifs s’incrustèrent dans le temps, non dans l’espace, en termes de Spinoza : dans la pensée, non dans l’étendue.

La collectivité se nourrit de notre besoin d’appartenance et nous promet en échange sécurité et avenir. Débordant la petitesse individuelle, grande et puissante, elle présente également l’avantage d’alimenter l’amour et l’estime de soi – donc, le narcissisme – de ceux qui s’investissent comme ses membres. En revanche, l’humiliation collective (fût-elle imaginaire, peut s’avérer intolérable.
Il apparaît légitime de définir le narcissisme d’appartenance comme l’investissement narcissique, par le Moi, d’une collectivité. Dans certaines conditions, il est susceptible de se radicaliser, de s’exacerber, devenant alors un nationalisme : celui d’un individu ou de toute une partie d’une collectivité nationale.
Un Etat-nation nationaliste favorise l’obéissance du citoyen. C’est sous son couvert et donc sans culpabilité que pourront être satisfaites les pulsions destructrices. Les soldats nazis furent généralement très obéissants aux ordres.

Les juifs sont certainement parfois l’objet de sentiments envieux. L’envie est, pour ceux qui l’éprouvent, une veine qui bat fort et qui est susceptible de mettre en action des sentiments sanguinaires. Or l’envie éprouvée par l’antisémite ne prend l’avoir, la possession que comme point de départ ; ensuite, elle fonctionne au niveau de l’image, terrain favori de Narcisse. L’image reçue sera retraduite en termes de l’être : « Si le juif réussit, alors moi, suis-je un incapable ? ». L’envieux ne vient pas en l’occurrence « pousser » l’autre pour prendre sa place, mais narcissiquement garde la sienne en supprimant la notion d’envie, avant de procéder à la suppression…du juif, gênant par l’image de sa réussite.
Comme le sien qu’on va détruire en dépit de ses richesses, parce qu’il se détourne à son propre bénéfice, le juif détourne ses apports du pays d’accueil. C’est un ingrat et un traître, alors qu’on a tant fait pour lui ! clame la presse. Ce genre d’antisémitisme est particulièrement dangereux. Impossible d’exister l’un et l’autre, encore moins l’un avec l’autre. L’autre, le juif, doit être éliminé et la mémoire du meurtre, effacée, pour garder une bonne image des tueurs.

La sympathie gaucho-altermondialiste : s’il n y avait cette possibilité de se reconnaître immédiatement dans la cause de ceux qui seraient victimes de ces sournois qui sous d’apparentes faiblesses et implorant la sympathie universelle dissimulaient une armure offensive.
Après tout, la mondialisation, ils y sont habitués, pour avoir été propulsés aux quatre coins de la planète – ils connaissent ; cela ne les a pas empêché de conserver leur foi et leur identité.

C’est aussi la charnière d’une œuvre immense, la Bible, qui est à la fois une loi, un enseignement, un narratif, une fresque, un chant qui situe l’histoire d’un peuple dans les origines de l’humanité. La Torah, c’est la source et l’essence même de la particularité de ce peuple, différent de tous les autres, tout en étant leur semblable et qui assure sa survie au prix de sacrifices, de souffrances, et de persécutions. C’est cette singularité de ce peuple, symbolique des origines qui est à la source de l’antisémitisme, mal chronique, profond, sorte de psychose qui se manifeste par des symptômes plus ou moins aigus revêtant des formes diverses selon les époques et les lieux.

Jean Genet définit ce que l’on appelle « la question juive » : - le peuple le plus ténébreux dont on ne cerne pas les contours de l’être : religion ? race ? ethnie ? communauté linguistique, culturelle, géographique ? celui dont l’origine se voulait à l’origine : le père, porteur de la loi, qui vient s’interposer entre la mère et l’enfant, celui qui sépare les sexes, le bien et le mal, celui qui menace le transgresseur de castration. Père du christianisme et de l’islam. A l’origine du monothéisme et son vecteur permanent. – qui se désignait Nuits des Temps : le peuple, tel le père, qui était là avant notre naissance, empêcheur de rapports fusionnels. Ce peuple-père-fondateur, qui, au lieu de mourir, tel tout père qui se respecte, est toujours présent en tant que témoin encombrant de notre préhistoire, de nos trahisons, de nos abandons, de nos lâchetés, de nos barbaries.
Ces origines dont parle Genet et auxquelles tous les antisémites se réfèrent, consciemment ou inconsciemment, c’est le message véhiculé par la Bible, tant par sa loi que par son récit et dont chaque juif est nolens volens, porteur.
Contrairement aux mythologies qui sont des projections des conflits humains sur des dieux, la Torah raconte le roman familial de l’homme, capable de recevoir la parole émanant d’un Dieu infini qui lui réserve un espace de liberté pour penser et agir.
Ils sont animés d’une confiance particulière dans la vie, comme celle que confère la possession secrète d’un bien précieux, d’une sorte d’optimisme ; les gens pieux parleraient de confiance en Dieu.
La représentation du juif comporte, en effet, tous les éléments de l’ambivalence à l’égard du père : admiration – mépris, envie – répugnance, fascination – phobie, surévaluation – fécalisation. On le représente comme vieux, sale, rigide, obstiné, jouisseur, concupiscent, accapareur, vicieux, cupide, mesquin, sournois, tricheur, manipulateur, roublard, etc. On lui reproche son attachement aux jouissances, sa rapacité, son amour de l’argent. Ce sont autant d’allusions au corps, à la matière et en fait au refus, par les juifs, du Christ, pur esprit détaché de l’univers du matériel.
Avec l’ouverture des ghettos et l’émancipation, le juif devenu citoyen sera rejeté apparemment pour son a-normalité, pour l’impossibilité de pouvoir le classer dans une des cases conventionnelles : nationale, religieuse, ethnique, linguistique, géographique. Ce sera un peuple « sans foi ni loi, sans feu ni lieu », un corps étranger, tentaculaire, cosmopolite, comploteur, conspirateur. Le juif sera détesté pour sa réussite, pour ses échecs, pour sa richesse et pour sa misère, pour sa générosité et pour sa ladrerie.

Restons vigilants sans paranoïa avec discernement sans excès et toujours solidaires de notre seul avoir : Israël.

AM ISRAËL HAÏ

Simon
lesavoirjuif@gmail.com www.lesavoirjuif.blogspot.com

Di Ruppo 2

Parti Socialiste (Panacée Subversif)
Di Ruppo (Démagogue, Iconoclaste, Rabâcheur, Ubuesque, Paltoquet, Papillonnant, Odieux)

Le paysage politique en Wallonie et le parti socialiste en particulier, ressemble à un asile de fous, où les psychopathes, les schizophrènes et les handicapés mentaux croisent les boiteux et les bossus pour discuter de l’avenir des ruines belges.

Excellence Di Ruppo 1er , vous êtes atteint d’un antisémitisme obsessionnel, le monde brûle et c’est Israël que vous arrosez, vous êtes un politicien des Lumières mais pour aveugles, vous dérivez vers le radicalisme islamo-fasciste au nom du clientélisme et surtout de votre compte en banque, tellement il est facile de magouiller dans la politique, comme on a pu le voir avec toutes les magouilles socialistes et la dernière en date avec l’arrogante Mme De Groeve.
On a pu voir qu’avec votre manipulation et votre stratégie, vous n’avez pas eu trop de peine à réduire en silence les velléités politiques du novice Javaux, il a courbé et cédé n’ayant aucune capacité ni volonté, ce qu’il a cherché au fait dans cette mascarade, uniquement une place de démagogue au milieu des barbouzes de services, dans un pays en état de délabrement total.

J’ai analysé la situation politique en Belgique : le belge est naïf par excellence, et prends pour argent comptant le miroir aux alouettes que vous lui présentez. J’ai vu comment fonctionne le mécanisme qui transforme une tentative de discours bredouille en une auto-persuasion éloquente, et bien entendu informé par la subjectivité des médias, croit que tous les problèmes de l’humanité sont la faute d’Israël, et ainsi la Belgique devient la plaque tournante du terrorisme international.

Les élus communaux sont très actifs dans l’antisionisme (= antisémitisme), le meilleur exemple avec Moureaux, grâce à lui Molenbeek est en phase finale d’islamisation, sa commune est bien éclairée, et jamais en panne de Coran, l’innovation de la télévision locale avec le nouveau jeu « qui veut gagner des chameaux », le nom de rues a changé : Bd. Ahmed Yassin, Avenue Yasser Arafat, impasse Ben Laden, clos du shahid, ruelle des 72 vierges etc.

Comme l’histoire se répète on prends les mêmes et on recommence, vous êtes le miracle du diable en personne, mais attention à ne pas ci méprendre, un diable oui, mais un diable pas très intelligent, arrogant, maniéré, imbu de sa personne et se prenant pour Dieu le père.

Cette citation devrait vous servir d’humilité et prenez en de la graine : Je suis car je veux être, il s’agit de «penser sans n’être un penseur», de «rêver sans laisser le rêve être notre maître». Et j’ajouterais que dans la dictature « c’est ferme ta gueule » et dans la démocratie c’est
« cause toujours ». Aucun système ne peut trouver en lui même sa propre preuve, juger c’est toujours facile, mais comprendre c’est autre chose.

Vous êtes incapable de discernement, pour dénoncer la perte de repères qui fera sombrer les pays des Lumières dans un obscurantisme d’un nouveau genre, des plus vertigineux. Vous êtes le politicien des bas fonds de l’âme humaine.

Tout ce salgimondis politique prouve que vous êtes atteint d’aphasie, où l’écholalie de vos diatribes vous donne une mine si obscure, comme dit le Talmud il n’y a que la sagesse qui éclaire la face de l’homme. D’ailleurs on ne vous a jamais vu rire, sauf peut-être pendant votre chemin à la banque chaque fin de mois, Rabelais disait que le rire est le propre de l’homme, j’ajouterai, que les politiciens sont la misère de l’humanité.

Une énigme taraude la neurophysiologie, celle de votre cerveau. Cette masse nerveuse qui vous rend si inconnu et secret, et cherchant à comprendre les complexités et les corrélations entre votre cerveau et votre psychisme, au moment où le mal que vous répandez comme un venin dans l’Europe dite éclairée. Nietzsche se plaisait à répéter, l’Homme ne trouve-t-il son salut qu’au sein d’un Etat démocratique, ou l’Etat est-il « le plus froid de tous les monstres froids ». j’ajouterai l’homme soumis à des règles et des lois, n’y est pas libre dans cet Etat qui est plus castrateur que salvateur.

J’ai toujours apprécié vos belles phrases concernant le conflit Israélo-Palestinien, « Il y a eu des milliers d’enfants, des milliers de femmes, des milliers d’innocents, des milliers de civils qui ont été tués », je crois que vous perdez la raison mon bon ami, car il y a eu en tout 1100 morts dont 90% sont des combattants, et je dirais même 100% de combattants, vous n’avez qu’à voir les gosses s’entraîner avec des fusils et des grenades tout en étant encouragés par leurs parents. Et puis vous rajoutez : Et cette attitude (de la population juive) de sang froid, ne pas avoir de remords, voir des écoles être anéanties et tous ces morts, c’est inacceptable, c’est totalement inacceptable. Ce qui est crapuleux de votre part, c’est qu’on ne vous entend pas parler concernant d’autres conflits autrement plus meurtriers, où des génocides sont perpétrés dans l’indifférence totale.

En Russie les Tsars disaient : Tapez sur les Juifs et vous sauverez la Russie, aujourd’hui, c’est « Tapez sur le Juif et vous sauverez le monde », un adage qui reste d’actualité.
L’Islam est un client difficile et pour ne pas l’énerver, il est tentant de détourner l’attention sur certains postes isolés au cœur des paysages ondoyants d’Israël.
Vos actions et inactions ont des conséquences désastreuses sur la géopolitique mondiale.
Vous êtes les oppresseurs millénaires du peuple Juif, qui accepte la souffrance avec beaucoup de stoïcisme immortalisée. Vous voulez rendre le peuple Juif, un peuple étranger et sans défense, un bouc émissaire idéal pour tous vos maux et vos échecs.

Au lieu de construire un dialogue entre les musulmans et les juifs, vous construisez la haine du juif, un citoyen honnête et humain ne peut voter pour un menteur, hypocrite et lâche que vous êtes, d’ailleurs il faut être aveugle pour ne pas le voir.

Quand on regarde le paysage de cette nouvelle Belgique comme celle de l’Europe, on se pose beaucoup de questions, dont la criminalité est sans cesse en augmentation, en constatant que 80% de ces délinquants-criminels (vols avec violence, crimes, viols etc.) sont d’origine arabo-musulman, dont les 13 évadés de juillet-août. La complaisance et le laxisme des élus comme des autorités belges, ont favorisé cet état de fait. La peur de cet Islam intouchable vous fait perdre toute logique, raisonnement, discernement, et surtout des conséquences avec les états musulmans et leurs menaces, ainsi que les menaces d’attentats.

La Belgique est en faillite, et les trous dans divers budgets sont découverts chaque jour, qui sont convoités par des parasites, qui n’ont rien à foutre des belges, du moment qu’ils auront leur part. Les divers assistés qui votent PS, les dizaines de milliers de sans papiers et les milliers de demandeurs d’asile puisent aussi dans ces caisses et qui voteront plus tard PS.

Israël n’est pas un état parfait loin de là, mais on peut se permettre de ne pas l’être, quand on a 400 millions d’énergumènes à nos trousses, et c’est une question de vie ou de mort, malgré cela, Israël et son armée sont numéro un au niveau de la morale et de l’éthique. Ce n’est pas la Belgique qui peut exhiber un palmarès pareil, si ce n’est des collabos pendant la guerre, et partenaires passifs inconscients dans le génocide du Rwanda, et surtout donneurs de leçons, car comme vous dites les donneurs de leçons ne sont pas les payeurs.

Alors comme cela vous voulez boycotter Israël et en plus vous voulez traîner le gouvernement israélien devant les tribunaux internationaux. Je vais vous dire Monsieur Di Ruppo, de toutes les personnalités politiques vous êtes le plus odieux et le plus haineux vis-à-vis d’Israël, vous seriez en Israël vous n’aurez même pas une place d’éboueur, car les éboueurs en Israël sont tous diplômés. D’ailleurs votre place dans la politique belge est disproportionnée (c’est un mot qui vous est cher) par rapport à vos capacités intellectuelles et humaines, et surtout morales.

Comment un petit pays insignifiant comme la Belgique (presque musulman) veut boycotter un pays comme Israël, qui dans les deux dernières décennies a apporté les plus belles inventions et cela dans tous les domaines, dont Bill Gates a dit que c’est la Cilicon Valley de l’humanité, il a investit des milliards et il ne le regrette pas et il n’est pas le seul, et vous pendant ce temps là, vous investissez dans l’Islam et les sans papiers, tout en continuant à vider les caisses et en creusant une tombe pour la misérable Wallonie, vous méritez bien une coupe de champagne pour ça. Quand on voit la Flandre où elle se trouve, je comprends qu’ils veulent se séparer des malades comme vous, vous êtes la ruine pour des êtres normaux. Alors vous voulez toujours boycotter Israël ?

J’ai beau chercher à vous trouver des qualités, et bien, je n’en n’ai pas trouvé, mais alors pas une seule. Votre amour du prestige et de la gloire vous a permis d’entrer dans les arcanes de l’antisémitisme, dans ses aspects théorique et pratiques, au point de vouloir rayer l’Etat d’Israël de la carte, sous prétexte que la politique de ses dirigeants serait injuste. Dans ces cas là on devrait détruire 80% des pays africains et surtout tous les pays musulmans sans exception, et quelques pays européens aussi. Vous considérez les Juifs de façon récurrente comme les empêcheurs du monde de tourner en rond.

Une bonne politique honnête et humaniste, c’est comme une photo de qualité, elle ne doit comporter aucun élément qui ne soit essentiel à son sujet.

Quand on a la chance d’avoir des amis libres et intelligents, il faut les aimer librement et intelligemment.

Et pour finir une citation d’Alain : Si les locomotives étaient conduites comme l’Etat, le machiniste aurait une femme sur les genoux. Et une de Clémenceau : En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables.

AM ISRAEL HAÏ
Simon

lesavoirjuif@gmail.com www.lesavoirjuif.blogspot.com

voila pourquoi je suis juif

La richesse du Judaïsme et ses réflexions
Voilà pourquoi je suis Juif


J’ai rassemblé quelques réflexions sur le bien et le mal, même pour des illustres érudits s’est posée la question suivante : comment se fait-il que le juste puisse souffrir, et que le méchant puisse prospérer ? Je pense que le Judaïsme est l’école de la vie, où on apprend à se hisser au-delà de soi même, comme un frère vivant dont on attrape la main quand la corde se raidit, aucun peuple n’a passé autant d’épreuves pour avoir le droit de survivre comme le peuple Juif, et souvent avec beaucoup de philosophie et d’humour, mais au fait c’est peut-être ça notre force ?.
Un jour j’ai posé une question à ma mère, quel est le plus beau jour de ta vie ? sa réponse fusa, sans ambiguïté, Aujourd’hui mon fils ! cette réponse me poursuit, et je me rends bien compte oh combien elle avait raison, Dieu sait de quoi sera fait demain ?. Combien de fois elle m’a répété des milliers de phrases, qui sur le moment même ne m’ont guère interpellé, et dont je me rends compte aujourd’hui quelles étaient gravées à jamais dans ma mémoire et font partie de mon patrimoine, et c’est une double raison pour me rappeler oh combien ma mère était exceptionnelle et unique.

Il ne faudrait pas croire que l’inquiétude juive est métaphysique. On l’assimilerait à tort à l’angoisse que provoque en nous la considération de la condition humaine. Je dirais volontiers que l’inquiétude métaphysique est un luxe que le Juif, pas plus que l’ouvrier, ne peut aujourd’hui se permettre. Car les Juifs sont souvent inquiets. Un Israélite n’est jamais sûr de sa place ou de ses possessions ; il ne saurait même affirmer qu’il sera encore demain dans le pays qu’il habite aujourd’hui, sa situation, ses pouvoirs et jusqu’à son droit de vivre peuvent être mis en question d’une minute à l’autre ; en outre, il est, nous l’avons vu, hanté par cette image insaisissable et humiliante que les foules hostiles ont de lui. Son histoire est celle d’une errance de vingt siècles ; à chaque instant, il doit s’attendre à reprendre son bâton. Mal à l’aise jusque dans sa peau, ennemi irréconcilié de son corps, poursuivant le rêve impossible d’une assimilation qui se dérobe à mesure qu’il tente de s’en approcher, il n’a jamais la sécurité épaisse.
Le Juif est social parce que l’antisémite l’a fait tel. Tel est donc cet homme traqué, condamné à se choisir sur la base de faux problèmes et dans une situation fausse, privé du sens métaphysique par hostilité menaçante de la société qui l’entoure, acculé à un rationalisme de désespoir. Sa vie est n’est qu’une longue fuite devant les autres et devant lui même.
L’inquiétude du Juif n’est pas métaphysicienne, elle est sociale. Ce qui fait l’objet ordinaire de son souci, ce n’est pas encore la place de l’homme dans le monde, mais sa place dans la société.
C’est la société, non le décret de Dieu, qui a fait de lui un Juif, c’est elle qui a fait naître le problème juif et, comme il est contraint de se choisir tout entier dans les perspectives que définit ce problème, c’est dans et par le social qu’il choisit son existence même.

En se proclamant Juif, il fait siennes certaines de ces valeurs et de ces divisions ; il choisit ses frères et ses pairs : ce sont les autres Juifs ; il parie pour la grandeur humaine puisqu’il accepte de vivre dans une condition qui se définit précisément comme invivable, puisqu’il tire son orgueil de son humiliation. Il ôte tout pouvoir et toute virulence à l’antisémitisme du moment même qu’il cesse d’être passif. Car le Juif inauthentique fuyait la réalité juive et c’était l’antisémitisme qui le faisait Juif malgré lui ; au lieu que le Juif authentique se fait juif lui même et de lui même, envers et contre tous ; il accepte tout jusqu’au martyre et l’antisémite désarmé doit se contenter d’aboyer sur son passage sans pouvoir le marquer.

La difficulté aujourd’hui est d’accepter avec exigence certes, la matérialité sans laquelle la spiritualité ne peut exister. Le judaïsme justement n’a jamais opposé ces deux termes, au contraire les a toujours associés : nous ne sommes pas de purs esprits, le corps doit trouver où exister aussi. L’esprit n’est pas au-dessus du corps, ils fonctionnent ensemble, et faire attention à soi c’est d’abord commencer par préserver sa vie avant de penser à celle des autres (sinon moi, qui ?), et précisément pour pouvoir penser à celle des autres (si ce n’est que pour moi, qui suis-je ?). Ce n’est pas en étant mort que l’on peut aller vers l’autre. L’altruisme inclut soi-même, et soi avant tout. S’en remettre entièrement à l’autre pour veiller à sa survie matérielle a montré ses limites très nettes pour le Juif apatride tout comme pour celui citoyen des différents Etats. Et physiquement, et spirituellement. L’Etat (corps) juif (esprit) est juif pour les valeurs juives, il est un Etat aussi qui matériellement peut être attaqué. Défendre le corps pour protéger l’esprit (et inversement). Certes, avec l’art et la manière. La fameuse éthique juive. Or cette éthique n’est pas sacrificielle, elle n’entend pas qu’il faille se laisser massacrer pour avoir le droit de vivre. Il est donc inenvisageable de concéder quoi que ce soit aux terroristes en considérant que le nourrisson visé délibérément à la tête par un sniper ou les corps déchiquetés d’Israéliens jonchant le sol sont le résultat et la faute de l’occupation israélienne. Cette dernière, résulte d’une guerre voulue totale et décidée.

Quand en mai 1967 Gamal Abdel Nasser déclare, entre autres déclarations amicales, que « l’existence d’Israël est en soi une agression », certains juifs sont tout disposés à le suivre.

On trouve également des distorsions politiquement motivées ; l’exploitation de la Shoah que l’on retourne contre les Juifs ; des stratégies de discrimination morale et politique contre l’Etat d’Israël ; l’impunité croissante de l’antisémitisme qui se prêche aux deux extrémités du spectre politique, etc. Les Juifs furent et sont encore incapables de s’extirper des forces déployées contre eux dans une guerre qui semble n’avoir pas de répit et qui revêt des formes et des noms différents et renouvelés. Et ce malgré le fait que le peuple juif est ridiculement minoritaire sur Terre, 997 habitants de la planète sur 1000 n’étant pas juifs.
C’est ainsi qu’un conflit qui oppose les Juifs et les Arabes au Proche-Orient vole la vedette à tous les autres conflits de la planète. Comme le disait David Grossman, « Après tout, le Juif a toujours été une forme de métaphore pour quelque choses, jamais il ne fut perçu pour ce qu’il est réellement. Les gens ont toujours eu du mal à nous reconnaître, nous les Juifs, comme des êtres humains. Il y eut de la diabolisation et de l’idéalisation, toutes deux étant des formes différentes de déshumanisation. Le sionisme, en dépit de tout, nous a délivrés de ça. Il nous a ramenés au pratique, à l’humain, à l’histoire. Mais aujourd’hui, nous voilà remis à cette place symbolique.

Sans annuler les autres formes d’antisémitisme – religieux, social, racial – la renaissance d’une souveraineté juive ne cesse d’alimenter la rumeur. Derrière la phrase tant et tant répétée de la « critique de la politique israélienne », du « droit à critiquer Israël », est venu le dernier né de la famille antisémite : l’antisionisme. La critique hors norme d’Israël fait de cet Etat la pire plaie de la planète. Comme en son temps les autres formes d’antisémitisme, l’antisionisme se professe haut et fort, parfois avec fierté, il est un courant de pensée comme un autre, et il crée une scission dans les sociétés que ce phénomène agite.

L’histoire juive(…) n’a ni gloire ni action, ni héros ni conquérants, ni souverains ni leaders menant son destin, juste une collection de gémissements, de blessures, de lamentations pitoyables de bête traquée, toujours quémandant la pitié (…). Cet antisionisme moderne, « né au confluent des luttes anticoloniales, anti-mondialisation, anti-racistes, tiers-mondistes et écologistes », présente Israël « comme un Etat colonial et raciste qui opprime sans fondement un peuple innocent du tiers-monde ». Israël ne peut plus être en position défensive, il faut qu’il soit devenu l’agresseur. Il aurait fallu qu’Israël demeure, celui qui est le plus faible, celui qui est attaqué, le plus vulnérable, pour avoir le privilège d’être celui qui se défend. Quitte à être effacé. C’est juste la preuve qu’Israël est un agresseur qui s’ignorait. Il n’y a donc pas de victoire possible pour celui qui est attaqué. Le Juif doit rester cet agneau que le loup à sa guise dévore. Le Juif doit convaincre son ennemi de faire un compromis, il doit comme au bon vieux temps négocier son existence avec lui, et si cela échoue, il doit être à sa merci et demeurer jusqu’au bout celui qui n’aura pas employé la force pour gagner son droit de vivre.

Pour transmettre un savoir, il faut d’abord l’agencer de façon cohérente. Aimer, attitude profonde juive : le judaïsme est amoureux de la vie, de l’homme, du savoir, de l’avenir, et par-dessus tout de l’amour. Tu aimeras ton prochain comme toi-même : ce qui veut dire qu’il est impossible d’aimer les autres si on ne s’aime pas d’abord soi-même. Le judaïsme n’est pas jaloux, tolère bien d’autres amours.

Le Judaïsme est encore vécu pour l’essentiel comme une souffrance ou un devoir. Beaucoup de juifs dont le judaïsme n’est plus aujourd’hui qu’une dimension encombrante de leur personnalité. Qui, tout en étant détachés de la tradition et du rite, conservaient la conscience de leur origine juive comme d’une infirmité secrète, une marque de bagnard ou une tache de naissance qui les déparait. (et en vérité, de quoi souffrent les juifs qui se haïssent si ce n’est d’un malheureux amour de l’ennemi ?). Maintenant au moins tu es à l’abri. Vraiment ? C’est ton cadavre qui est à l’abri. Tu es mort. C’est de ton conflit interne que tu es mort. Pour accéder à la célébrité et au bonheur tu as marché dans le chemin du suicide. Alors qu’au plus profond de ton âme pleurent des milliers de morts, or les morts sont bien plus puissants que tout ton bonheur et toute ta gloire.

Le Juif doit créer des valeurs pour se justifier envers lui-même et envers les autres. Tous les paysages de la terre ont recraché cet homme dans le grand baquet de la « culture internationale ».c’est là qu’ils s’agitent le long des pistes de course.

Une civilisation implique des règles fixes, une discipline, le passage de l’instinctif au rationnel, la prévoyance de l’avenir, un degré élevé de culture, conditions totalement inaccessibles aux foules, abandonnées à elles-mêmes. Par le fait seul qu’il fait partie d’une foule, l’homme descend plusieurs degrés sur l’échelle de la civilisation. Isolé, c’était peut-être un individu cultivé, en foule c’est un instinctif, par conséquent un barbare.

Là où un peuple s’épanouit, où la nature déploie sa créativité et ne se retourne pas en esprit contre elle-même (car derrière chaque psychanalyse se trouve la racine difficile à exhumer du « mépris moral de soi »), c’est là qu’est le miracle, le naturel.

Mal né ou mal protégé, c’est la culpabilité de tes pères qui pèse sur toi, ou celle de l’étranger ou la tienne propre, n’essaie pas d’atténuer, d’embellir ou d’élever les choses. Sois ce que tu as toujours été et, en toi-même, accomplis le meilleur possible. Mais n’oublies pas que dès demain toi et tout cet univers périront et que tout redeviendra autrement. Tu charries un lourd héritage, eh bien soit ! Débarrasses-t’en. Tes enfants te feront grâce de n’être point l’enfant de tes parents. Ne gruges pas ton destin. Aimes-le. Suis le destin. Quand bien même il te guiderait vers la mort. En toute tranquillité ! A travers toutes les souffrances de notre moi humain tu finiras par aboutir au firmament de ton être même. Aboutir en ton peuple éternel.
L’âme humaine prie, aime, croit, rêve, construit…en raison de je ne sais quelle banale et commune sorte de « refoulement », de « compensation », de « surcompensation », de « sublimation » de « besoin d’équilibre » et de « réaction à un état de manque ».


Le langage tue trois personnes : celle qui rapporte la rumeur, celle qui l’écoute et celle qui la répète. D’où l’ambition de réparer le monde, mission universelle, pour le bien de tous. D’où l’idée que la nature ne mérite pas un respect absolu, car il faut lui préférer les œuvres humaines.
Pour le judaïsme, le scandale n’est pas la richesse, mais la pauvreté. Certes, la richesse est une bénédiction si elle est le résultat d’une création. Mais elle devient un scandale si elle acquise en exploitant ou en humiliant les pauvres ; et la pratique religieuse elle-même est le pire des péchés si elle n’est pas l’expression d’une foi sincère.

Autrement dit, pour toute personne, juive ou non, le plus important n’est pas ce qu’elle reçoit, mais ce qu’elle transmet. Le jugement coulera comme de l’eau, et la justice comme un torrent intarissable. L’âme possède cinq dimensions (esprit, souffle, âme, vie, union) qui se réincarnent séparément.
On y découvre d’abord la fringale de découvrir et la joie d’apprendre : fort peu d’autres commentaires religieux, dans toutes les religions, font ainsi une apologie aussi jubilatoire des ponts entre les savoirs, des analogies, et des invariants. Cet autre résumé du judaïsme : « Pour exister, le monde a besoin de la loi, de la pratique et de la justice. »

Rien veut dire : que l’on n’est plus rien quand les pulsions dominent. Imbécile signifie que : quand le cœur domine l’intelligence, l’homme devient bête. Parce que la vie doit être vécue dans sa plénitude. Il faut être heureux pour rendre heureux, il faut rendre heureux pour être heureux.

Le Judaïsme est une façon de penser : Comme les Upanishad, comme les récits cosmogoniques des Amérindiens, comme la mythologie grecque et bien d’autres textes sacrés, le judaïsme est d’abord une mise en question de la condition humaine, une interrogation sur la nature du temps, de la matière, de l’esprit, et sur les conditions de la création de l’Univers.
Mais à la différence de beaucoup d’autres cosmogonies, il n’est pas un dogme : il est une interrogation, non une réponse. D’où l’obsession juive de douter, de ne jamais se contenter d’une affirmation, même du plus lettrés des rabbis ; de toujours discuter, fût-ce avec Dieu ; de refuser de ne lire la Bible qu’au premier degré, mais d’y chercher sans cesse des messages secrets. Avec, chaque fois, une réponse derrière toute question, une question derrière toute réponse. D’ailleurs, dans le Talmud, personne n’a jamais le dernier mot ; toute question reste ouverte et renvoie à une autre, à l’infini, sans qu’aucune interprétation ne l’emporte jamais sur les autres.

Le judaïsme participe à la mise au point de la méthode scientifique, il rejoint la pratique du chercheur scientifique qui recherche l’abstraction derrière l’expérience. D’où la relation naturelle, dans le judaïsme, entre la réflexion philosophique et le doute scientifique, entre la métaphore et la vérité, entre la foi et la raison.

Le judaïsme est histoire, d’abord mythologique : le judaïsme ne se réduit donc pas à une foi. Bien des juifs sont d’ailleurs devenus athées sans cesser pour autant d’être profondément juifs. Même si le judaïsme commence par l’histoire du rapport batailleur d’un peuple avec son dieu.
Chagrin : parce qu’aucun mot n’est à la mesure de son chagrin. Aaron, par son silence, explique enfin qu’il n’est pas à notre portée de comprendre les chagrins indicibles et les malheurs injustes ; il fait comprendre que le chagrin est consubstantiel à la nature et à l’amour humain ; qu’aimer un être précaire, c’est se condamner à souffrir un jour, en silence, de la perte de l’aimé. Rien de plus révolutionnaire que ce silence. Le silence est le cri le plus puissant du monde ( rabbi de Guer). Le comble de la bêtise, c’est de parler quand on n’a rien à dire. Le comble de l’intelligence, c’est de se taire quand on a quelque chose à dire.(rabbi Zeev de Strikov).

D’une part, prier ne consiste pas à s’adresser à un Dieu lointain pour obtenir quelque chose de lui, mais à faire le silence pour écouter : «écouter les autres pour mieux les comprendre ; et surtout s’écouter soi-même. « Ecoute » constitue donc le meilleur résumé de tout ce que la psychanalyse essayera de dire, bien plus tard, sur des dizaines de milliers de pages : c’est en toi qu’est la guérison ; prends conseil du meilleur de toi-même.

D’autre part, l’essentiel de la transmission de fait oralement. La Torah est à interpréter par chacun à 4 niveaux : littéral, allusif, homilétique (c’est-à-dire fondé sur l’investigation, au-delà du sens premier) et mystique. La foi et la raison sont nécessairement compatibles, toutes deux étant des créations divines.

Nomades, les juifs adorent voyager léger ; ils aiment donc les synthèses. L’obsession d’être accepté dans le monde des autres sans perdre le sien.
Méfie-toi de tes désirs. Car tout s’y retrouve : le désir conduit à adorer toute divinité qui peut promettre de le satisfaire, et à convoiter tout ce qui à autrui. Il conduit à la rivalité des dieux et des hommes, donc à la violence. L’envie, la luxure et l’ambition font sortir l’homme du monde.(Avot, 4, 21). Qui fixe les yeux sur ce qui n’est pas sien perdra aussi ce qui est sien. (Sotah, 9a). Il faut donc orienter le désir vers ce qui n’est pas destructeur : vers l’amour. A la différence du désir, l’amour n’est, en effet, pas narcissique.

Dans la Bible, le désert est lieu de purification, d’autonomie, d’apprentissage de la liberté, de découverte de soi. La tradition juive dit d’ailleurs qu’un otage libéré doit aller passer un long moment dans un désert pour y réapprendre la pratique de la liberté. A l’inverse, le désert, pour ceux qui le supportent mal, est lieu de l’exil, de la mort, du néant ; il est le labyrinthe parfait où le désespoir vient vite et où la foi est mise à rude épreuve. Il est aussi un lieu d’où il devient impossible de revenir sur ses pas et où le passé s’efface.

Le lieu de la transgression et du repentir, l’une et l’autre fondements de la maturité, qu’il ne faudra jamais oublier, une fois devenu sédentaire. C’est encore le lieu d’apprentissage de la vie en société, où l’on découvre qu’on a besoin des autres pour voyager : nul n’a survécu seul à la traversée d’un désert.

Sept principes, encore valables pour toute diaspora : 1. Ne jamais vivre seul ; 2. N’avoir que des biens mobiles, et d’abord du savoir ; 3. Transmettre ce savoir aux générations suivantes et aux peuples alentour ; 4. Maintenir par tribunaux une doctrine commune à toutes les communautés du monde ; 5. Aider au bonheur des autres ; 6. Se tenir aux aguets, sans cesse prêt au départ ; 7. Rester ouvert aux apports des autres sans pour autant être explicitement prosélyte.

Nahman de Bratslav : 40 ans avant Marx - la théorie de l’aliénation : nul n’est vraiment libre s’il est prisonnier de son travail ; nul n’est misérable s’il ne se résigne à l’être ; nul n’est vraiment riche s’il ne bénéficie pas de l’asservissement des autres. Il fait aussi, deux siècles avant notre temps, la description de la globalisation qui détruit l’environnement et réduit l’homme à l’argent qu’il possède et qui le possède. N’aie pas peur de tes ennemis. Ce qui sous-entend qu’il faut être capable de les identifier. Et aussi qu’il faut surtout redouter ceux qui ne sont pas nos ennemis.

Parce qu’une grande sagesse s’accompagne de beaucoup d’indignation, et parce que plus on a de savoir, plus on a de peine. Chaque homme doit s’efforcer de trouver la sagesse en suivant l’essence de son être. Selon la loi juive, la meilleure forme de charité consiste à faire en sorte que le nécessiteux finisse par pouvoir s’en passer.
A travers les sages et sa propre réflexion, l’étoile jaune de l’infamie devient, après la guerre, une étoile lumineuse de transmission du judaïsme.

J’ai vu encore ceci pendant les jours de vent : le juste périt dans sa justice, et le méchant vit longtemps dans sa malice. Il y a des justes à qui les malheurs arrivent comme s’ils avaient fait les actions des méchants, et il y a des méchants qui vivent dans l’assurance comme s’ils avaient fait les œuvres des justes.
L’altruisme, c’est de façon intéressée, cynique même : il vaut donc mieux être deux ensemble que seul ; car on tire avantage de la présence de l’autre.(…) Si l’un tombe, l’autre le soutient. Malheur à l’homme seul, car lorsqu’il sera tombé, il n’y aura personne pour le relever ! Si deux dorment ensemble, ils se réchauffent l’un l’autre ; mais comment un seul se réchaufferait-il ?.

Rachi en parlant du peuple juif : On vous accusera d’être des voleurs, d’avoir conquis la Terre par la force. Il faudra répondre que c’est Dieu qui décide à qui il faut donner la Terre. Etrange prémonition : les Juifs en seront accusés avant la fin du XX siècle…

L’éthique vise à chercher la joie dans la raison et dans l’amour de Dieu, c’est-à-dire de la Nature ; elle doit permettre d’utiliser la capacité à raisonner plus qu’à imaginer. Il n’y a pas de Mal ; il n’y a que de la faiblesse. Toute erreur n’est que le résultat d’une connaissance incomplète des faits.

La pire des passions est le désir de gloire : au contraire de toutes les autres, ce désir ne peut que croître en se satisfaisant, et il ne peut que perdre celui qui n’y a plus accès. Il faut la fuir absolument.

Vendre une perle que vous avez à quelqu’un qui en a envie, ce n’est pas faire des affaires ; mais vendre une perle que vous n’avez pas à quelqu’un qui n’en veut pas, voilà ce qui s’appelle faire des affaires.

Que valent nos textes s’ils ne nous permettent pas, comme la philosophie grecque, de comprendre l’Univers. A quoi sert le Mal ? A créer les conditions de l’émergence du Bien. Il faut donc se réjouir de tous les événements, même les pires. Tel est le rôle du Mal : créer les conditions du Bien. Et le rôle de la transgression est de créer les conditions du repentir.

Un peu comme dit Homère : chaque fois qu’un héros naît il se trouve toujours un poète pour le magnifier. Les juifs ont toujours été les premiers à reconnaître, à aimer et à porter aux nues. Mais un juif n’est encore jamais devenu le génie d’une ethnie étrangère, fût-il le plus éminent d’une illustre compagnie. C’est de là que proviennent la douleur, le ton aigu la couleur crue des mots d’esprit, le verbe haut et l’œil dépourvu de jeunesse.
Ils le savent tous : je puis en portant une torche baliser la voie, ouvrir le chemin, devenir chancelier, courtier, administrateur de la nation allemande, je puis aussi trouver l’accès partout où les relations entre les peuples, la détresse du plus grand nombre et la clameur des exclus et des offensés cherchent un porte-parole. Mais l’image de l’essence d’un peuple, ça jamais, quand même je serais le plus allemand de tous les allemands – jamais je n’aimerai simplement, jamais je ne serai aimé en toute simplicité. Car je ne suis pas issu de leur sein et n’entrerai jamais dans leur cœur. Mon destin est de servir, d’exposer, de nettoyer, de veiller et de m’offrir à l’étranger. La gloire ne couvre que l’autre, qu’il soit ami ou ennemi.
Paul Rée a tenté de devenir l’ami de la grandeur. Telles étaient sa voie et sa vocation. Il ne pouvait s’accomplir autrement. Mais voilà, son amour fut rejeté, il fut mis sur une voie de garage au motif de son inutilité. On comprend bien l’amertume de ce solitaire.

Le juif reste au-dehors. Durant des siècles son groupe ethnique a été un petit lac silencieux exposé au risque de finir dans un marécage. Auprès de lui nul autre que ses défunts. Nul territoire qui consentît à le supporter, nul qui voulût clamer son innocence ; aucune culture n’était vraiment sienne tandis que son seul héros était celui qui voulait bien le tolérer.
Nous tous citons volontiers la belle formule : « Heureux celui qui se remémore ses aïeux dans la joie ». Mais que peut bien faire un enfant qui a honte de ses ancêtres alors que ceux-ci, sans avoir mal agi et après avoir donné le meilleur d’eux-mêmes, l’ont précipité dans l’existence comme par hasard, lui, leur petit-enfant ?Assailli de vulgarité et de déficiences, un tel enfant dépense ses maigres forces à vouloir briser des chaînes indestructibles.
On nous prêche toujours la « communauté » alors qu’on devrait nous enseigner la solitude. Car la communauté est ce que tout un chacun recherche alors que la solitude demeure l’apanage de quelques uns. Un homme peut parfois, sa vie durant, détester du plus profond de lui-même la communauté qui l’a vu naître et qui l’a élevé, mais il lui est parfaitement impossible de séparer son propre destin de celui du groupe.

La loi du pays est la loi. Depuis toujours, l’enseignement des sages présente la paix comme l’un de trois piliers qui soutiennent le monde, les deux autres étant la justice et la vérité.
Quand ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; quand il s’effondre, que ton cœur n’exulte pas, de peur que le Seigneur ne le voit et qu’à ses yeux cela soit condamnable..(Livres des Proverbes XXIV, 17). Aucun parent israélien, aucun parent juif de par le monde, n’est monté sur le toit de sa maison pour crier sa joie pendant les bombardements de Gaza. Au contraire chaque Juif a souffert avec les palestiniens.
Tel est le destin des Juifs : l’un pèche et tous souffrent (Lévitique Raba 4:6). Parce qu’ils sont une minorité, les Juifs sont souvent identifiés aux plus mauvais d’entre eux. Ainsi, les antisémites, qui étaient aussi anticommunistes, remarquaient invariablement que Karl Marx était juif, bien que converti au christianisme, bâti sur les principes marxistes, était tout aussi antisémite.
On doit toujours se considérer comme en équilibre entre ses fautes et ses mérites. L’humanité est jugée selon ce que vaut la majorité de ses membres, et l’individu selon la nature de la majorité de ses actions.(Eléazar ben Simon)
A la lumière de certains passages du Talmud, il n’est pas étonnant que les Juifs soient devenus un peuple accablé par le sentiment de culpabilité ! Ne te sépare pas de la communauté (Pirkei Avot, 2:4). Cela est une critique implicite des Juifs qui croient pouvoir se tenir à distances des problèmes auxquels sont confrontés les autres Juifs.

Du point de vue du judaïsme, que chaque vie humaine soit dotée d’une valeur suprême a de nombreuses implications. Mais cela signifie d’abord que celui qui tue un innocent commet le plus grave des crimes : tuer dix personnes de plus augmente la dimension du crime, mais pas sa gravité. Cet enseignement a aussi des implications sociales, politiques et économiques.

Mais nous connaissons moins bien la première source des sentiments qui ont conduits un autre petit peuple, entouré de nations d’un esprit différent, et sans cesse opprimé, à tenter de résoudre le problème de l’unité du gouvernement moral du monde, à chercher les sanctions du bien et du mal, à rapporter tout mal au péché, à imaginer un ordre terrestre accompli de justice et de charité. La religion non pas dans le sens universel défini plus haut, qui comprend les théologies et les cultes des gentils, mais telle que nous la comprenons aujourd’hui et qu’elle s’est posée en les Ecritures. (Charles Renouvier, philosophe 1812-1903)

On ne guérit jamais de son enfance, a écrit François Mauriac, qui s’y connaissait.

Les sages ont dit : Aimez le travail, détestez l’autorité et la gloriole et ne vous acoquinez pas avec le pouvoir. Soyez prudents envers le Pouvoir, car il se rend proche de vous que s’il en a besoin ; ces gens ont l’air de vous aimer quand ça les arrange, mais ils ne demeureront pas à vos côtés à l’heure de l’infortune. (Maximes des pères)

AM ISRAËL HAÏ

Simon

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