mardi 11 août 2009

psychanalyse de l'antisémitisme

PSYCHANALYSE de l’Antisémitisme

Les psychanalystes se sont toujours intéressés à la question des mythes, et Freud le premier. Voici ce qu’il en dit dans La création littéraire et le rêve éveillé : « il est fort vraisemblable que les mythes sont les résidus déformés des désirs fantasmés de nations entières et qu’ils correspondent aux rêves séculaires de la jeune humanité. »
Il s’agit donc de mélange de paroles collectives et personnelles au sujet qui sont présentes, insues, refoulées par l’individu lui même. L’expression, la forme de l’antisémitisme peut changer, mais le fond reste toujours le même, permanent. L’antisémitisme, comme tout mythe, nécessite le même traitement que l’inconscient, en ce qui concerne le repérage, et la façon d’y répondre..

On reproche souvent aux Juifs de se présenter comme le peuple élu. Or une étude très sérieuse tendrait à prouver l’inverse. C’est plutôt le peuple juif qui a élu Dieu comme Unique. Il est le premier peuple monothéiste et ceci en fait une spécificité. Il élit le Un. Ici aussi comme l’exception qui institue un ordre humain. Il le place à l’origine de la création.
On y retrouvera sans ambiguïté toutes les images de la saga antisémite du Juif, c’est à dire le Juif tout-puissant, dominateur, tissant sa toile sur l’univers entier dans un complot mondial,
Le Juif libidineux, obscène, dégoûtant, maquereau. Le Juif radin, fourbe, manipulateur, intéressé. Le Juif lâche, vermine, sous-homme, etc.

Nous pouvons donc conclure que l’antisémitisme existe chez tout individu, sous forme de trace mnésique, c’est-à-dire de traces de mémoire transgénérationnelle, innée, inconsciente, enrichie des aléas de l’histoire singulière inconsciente de chacun. Il s’agit donc d’un symptôme universel. D’un symptôme de l’humanité. Et ceci sans doute en explique la permanence.

Si la ségrégation est conséquence du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie, de l’oppression des femmes, etc., leur origine inconsciente est différente, leurs conséquences et leur traitement aussi.
Une autre constatation s’impose : de la nature innée, transgénérationnelle, an-historique, et inconsciente du mythe, découle que l’antisémitisme existe chez tout un chacun à son insu. Bien sûr il existe des personnes qui s’affirment effrontément antisémites, mais ce que nous voulons faire ressortir, c’est que cette particularité fait qu’il en existe des éléments chez tout un chacun, sans qu’il ne le sache, dans les recoins de son inconscient.
Puisque, aussi bien, tout un chacun possède un inconscient, les manifestations antisémites sont contagieuses. Cet aspect contagieux traduit le fait que l’antisémitisme obéit à la psychologie des foules. Ce qui est latent, quiescent, inconscient chez tout un chacun, vient à pouvoir se manifester à cause des phénomènes de foule, et la violence, survenir alors.

Ainsi donc, si l’antisémitisme est un phénomène permanent, universel, lié à la trace mnésique, la trace de mémoire oubliée de l’origine de l’humanité, il est présent sous formes de traces chez tout un chacun et il y a peu de chance de le voir éradiqué. Certains ont pu penser qu’après la Shoah, ce ne serait « plus jamais ça ». La culpabilité et la honte de l’occident ont été tellement fortes au sortir de la guerre, que certains ont pu le croire. Il n’en n’est rien. Aujourd’hui cette culpabilité est en passe de disparaître et commence à agacer.
L’antisémitisme s’exprime à nouveau. Le fond est toujours le même, le mode d’expression varie selon les circonstances sociopolitiques. Il ne cherche que tel ou tel événement pour s’exprimer.

C’est à croire que le Juif, on le surveille. On l’«a à l’œil ». Le Juif on a une passion pour lui.
Il importe en tout premier lieu de le repérer et de le faire reconnaître : Outre les cas où il est patent, affirmé et manifeste, il est peut-être difficile de le repérer, soit que les personnes s’en cachent, soit comme nous l’avons vu, que le sujet lui-même l’ignore, car il agit à son insu dans son inconscient et il le dénie.

On accuse souvent les Juifs de voir de l’antisémitisme partout. D’être en somme parano sur cette question. Peut-être qu’il y a des paranos de la chose. Mais le plus souvent, ils ont un sens aigu du repérage lié au fait que, comme il est vital pour eux de le reconnaître avant qu’il ne soit trop tard, ils ont développé une hyperacousie à ce sujet. Ils savent décrypter les détails, repérer les petits signes qui ne trompent pas, jusque et y compris les manifestations inconscientes.
Il n’en reste pas moins qu’une énigme demeure. Comment se fait-il que ce peuple que l’on veut détruire depuis plusieurs millénaires, malgré tous les pogroms, la Shoah, les persécutions massives, ce peuple existe toujours ? En petit nombre certes, mais toujours. Des civilisations ont disparus, des peuples entiers ont été exterminés. Des Juifs, il y en a toujours. Comme si, malgré la haine destructrice à leur égard, il fallait toujours en laisser quelques-uns, pour s’assurer qu’il y a toujours de l’Humain. C’est ainsi qu’on comprends ce que dit Freud, quand il définit le peuple juif comme « un peuple fossile ».

Ainsi le Christ souffrant, synthèse de ces représentations, descendant de David des Evangiles, va s’associer dans l’inconscient formé par la culture chrétienne à «l’enfant-palestinien-martyr» tandis que le David opposé à Goliath devient cet enfant affrontant avec des pierres le soldat juif surarmé.

Les facteurs psychologiques qui nous paraissent prédominer là sont le narcissisme, l’incertitude identitaire, dans un mouvement de rupture avec la filiation, les origines et la transmission, bien entendu en interaction avec une impasse quant au complexe de castration et au complexe d’Œdipe, et comme l’identification à l’ennemi et le masochisme qu’elle comporte. C’est alors le Juif, et paradoxalement le Juif seul, qui se voit alors exposé au double reproche de communautarisme et d’être relativement réfractaire au métissage, par les extrêmes-gauches, les pseudo-écologistes et autres altermondialistes, de plus unis par la fascination apparemment paradoxale devant la violence et éventuellement la tyrannie, bref par leur sado-masochisme, dans l’acceptation passive ou active de l’avenir que laisse entrevoir la percée de l’islamisme en Europe.

On s’interroge sur ce qui peut être ce trait psychique qui consiste précisément à savoir qu’on soutien une position qui n’est pas vraie ou, en tout cas, qui n’est pas réelle (ce qui n’est pas tout à fait la même chose, qui peut être vraie mais pas réelle) en même temps qu’entre personnes du même clan ou de la même « famille » on va soutenir le contraire, même sous une forme allusive.
Au fond de tout antisémite, il y aurait comme une espèce de marranisme, c’est-à-dire une religion de façade dont on pratique les rites, mais auxquels on ne croit profondément pas mais qui viendrait recouvrir une foi profonde mais dont le rituel ne s’exprimerait qu’à l’occasion par exemple d’actes antisémites et de pogromes qui en témoigneraient.
Ce qui est embarrassant et peut-être plus insidieux que ça n’en n’a l’air, c’est que nous avons choisi d’avoir affaire à des gens qui ont comme Dieu un juif et que, tant que leur Dieu, c’est-à-dire ce qu’ils idéalisent au plus haut point, sera un juif, nous aurons les emmerdements. Les psychanalystes sont bien placés pour savoir que toute idéalisation se fait sur fond de haine, et un déni de haine.
Ils inventent des expressions du type « judéonazi » pour parler des sionistes. Hormis le côté pervers de cette manipulation linguistique qu’on connaît bien parce que c’est comme ça que le national-socialisme s’est forgé, en tordant les mots « national » et « socialisme ».

Le problème, c’est qu’apparaît justement cette dimension effroyable, cette dimension qui fait froid dans le dos, qui fout une trouille terrible, c’est qu’on puisse être jaloux de ce que les juifs aient été exterminés pendant la Shoah, on peut en être jaloux au point de revendiquer à son insu dans le discours leur place. C’est dire que cette jalousie, dont parle Freud, va très très loin et que dans cette accusation de judéonazisme, il y a cet aveu qui effectivement est d’une horreur absolue mais à laquelle, comme les psychanalystes sont habitués : on peut vouloir s’identifier à quelqu’un par le trait le plus obscur, le plus sadique ou le plus masochiste de son histoire. Ca se passe évidemment de façon tout à fait inconsciente, mais il n’empêche que ça a des effets tout à fait réels. C’est curieux mais c’est comme ça, pour demander une analyse encore faut-il se convaincre qu’on est malade ou qu’on a des symptômes.
On arrive à la conclusion que les juifs ou le Juif (en tant que ça n’existe pas évidemment « le Juif » ça n’existe que dans le fantasme et dans les têtes des antisémites), le Juif est le fétiche de l’antisémite et c’est à prendre au sens rigoureusement clinique.

Sur le caractère pérenne de l’antisémitisme, est que la haine des Juifs et la responsabilité projetée sur eux du malheur du monde, (Israël est le principal fauteur de guerre selon les Européens) constituent une voie toute tracée – un frayage, dirait-on en psychanalyse – recouverte pendant des périodes plus au moins longues, que le principe de plaisir invite à retrouver et à reprendre à la première occasion. En somme, l’antisémitisme existe parce qu’il a existé déjà et encore.

Le sociologue allemand, Gunnar Heinsohn a écrit un livre qui n’a jamais été traduit. Sa thèse, qu’il a résumée, est la suivante : l’antisémitisme serait le fruit de l’interdiction par la Bible juive du sacrifice des enfants pratiqué alentour par les vénérateurs de Moloch. Selon lui, cette prohibition est particulièrement difficile à maintenir et le refoulé a fait son retour dans le christianisme par le sacrifice du fils, Jésus. Or la culpabilité des Chrétiens d’avoir recommencé le sacrifice humain malgré l’interdit dont il est frappé fait qu’ils sont dans l’obligation de le projeter sur les Juifs (peuple déicide) et assassin d’enfants. Ils ont fabriqué à partir de la crucifixion opérée par les Romains, un mythe selon lequel le Christ, tel le sacrifié – bouc émissaire – et rédempteur à la fois, « porte tous les péchés du monde ». Le sacrifice de la Messe et l’ingestion de l’hostie qui, dans sa version catholique, représente bien un acte cannibalique (dogme de la présence réelle) créent une culpabilité insupportable, dont les Chrétiens, au cours des âges, se sont débarrassés en la projetant sur le Juif. Tel est l’essentiel de sa thèse.
S’il est surprenant de voir de vieux mythes chrétiens ressurgir et être utilisés pêle-mêle par les musulmans, des chrétiens arabes et des athées de gauche (Libération), c’est que ces mythes renvoient à quelque schéma archaïque fondamental, celui de la victime et du bourreau et, plus profondément sans doute, du sacrificateur et du sacrifié, c’est-à-dire à un monde païen, archaïque, s’enfonçant dans la nuit des temps.

En effet, il y a Israël. « Ce dont le Juifs ont à répondre désormais(…) c’est du martyre qu’ils infligent, ou laissent infliger en leur nom, à l’altérité palestinienne. On ne dénonce plus leur vocation cosmopolite, on l’exalte, au contraire, et, avec une véhémence navrée, on leur reproche de la trahir, « Pourquoi vous êtes-vous mis à jouer dans Tsahal, vous étiez si bien dans la Shoah ». La journaliste Italienne Barbara Spinelle écrivait en 2001 : S’il y a quelque chose dont on ressent l’absence, dans le judaïsme, c’est justement ceci : un mea culpa envers les populations et les individus qui ont dû payer le prix du sang ou de l’exil pour permettre à Israël d’exister. Pour la journaliste, les Juifs n’ont aucune mauvaise conscience. Tous les peuples, toutes les institutions font repentance sauf les Juifs.

C’est donc au nom de l’antiracisme que le Juif est frappé, accusé, haï. C’est au nom du progressisme qu’Israël est déclaré illégitime (sans que jamais cette délégitimation ne laisse vraiment voir des suites : le massacre de la population de cet Etat usurpateur). Quant aux altermondialistes, par quelle aberration les qualifie-t-on de « progressistes » ?

Pour la psychanalyse en effet, tout sujet est aux prises avec des motions contradictoires, tantôt refoulantes, tantôt animées par les revendications pulsionnelles ; l’inconscient témoigne de la réalité de ces forces conflictuelles dans la vie psychique dont une part échappera toujours à l’entendement et dont le symptôme est la manifestation la plus courante. En effet, la cure analytique n’a pas pour objet de supprimer le conflit psychique mais de l’aménager car le conflit psychique ne fait que témoigner de la réalité de l’inconscient et des forces antagonistes qui sont en jeu, forces qui ne disparaissent pas à la fin d’une psychanalyse. Là où l’inconscient insiste permet à la faveur analytique, de libérer la sensibilité. Cette sensibilité va donc concerner la façon dont parole et langage sont utilisés.
C’est ici, à partir du conflit psychique et de ses implications, que psychanalyse et judaïsme commencent à tisser des liens et trouvent une forme de solidarité face à la modernité ambiante et à ses distorsions. En effet toute annulation du conflit psychique, en particulier lorsque certaines formes discursives sont utilisées, va avoir de l’écho au sein du peuple juif et porte atteinte aux fondements même du judaïsme et ce, sans qu’il soit nécessaire de mettre en jeu l’hypothèse de l’inconscient.
Et parce que l’homme se construit dans le judaïsme à partir du retrait du divin, cette absence de Dieu sur terre qui oblige à composer avec l’inachevé, là où s’interpose le texte, la Loi mais qui comble nullement l’Absence. Il y a donc de fait, une certaine douleur d’exister… dans le judaïsme aussi. L’hypothèse de l’inconscient et du conflit psychique : « rien de ce qui fut une fois formé, dit Freud, ne peut disparaître, et tout se trouve conservé d’une façon ou d’une autre » et, d’ajouter, « pourrait dans des circonstances appropriées réapparaître ».
Cette posture, soit dit en passant, place le devoir au dessus du droit et, dans la même veine, l’implicite plus haut sur l’explicite. Mais sur ce point précis, il faut convenir que nos sociétés évoluent à l’envers ! Le droit semble vouloir s’imposer là où l’Etat recule.
Vouloir légiférer à tous moments dans l’explicite prouve la dégradation dans l’implicite ; le sentiment prévaut que tout devient équivalent et ne peut trouver règlement hors de droit. Ce principe d’équivalence est avec la transparence une autre de ces distorsions dont notre modernité a le secret mais où l’antisémitisme puise abondamment. En effet, non seulement dans certaines classes de lycée, il n’est plus possible d’enseigner la Shoah mais la spécificité voire la réalité de l’événement sont remises en cause d’une part en lui opposant d’autres génocides, en manifestant sa propre opinion sur le sujet faisant la part belle au négationnisme.

Nous voilà un peu plus au cœur de notre propos car le peuple juif a toujours été aux prises, dès la naissance de la Diaspora, avec les enjeux de l’hétérogène, tiraillé ou contraint de choisir entre conversion, assimilation ou au contraire fidélité, observance, attention portée à la transmission.

Les Juifs ont pour destin une pure transmission, parfois réduite à un nom (« Juif ») ou à une répétition qui compte sur le hasard pour se renouveler. Or, enfouie, la judéité n’est pas forcément inactive. (Daniel Sibony). La judéité est transmise à l’insu de ses héritiers telle une flamme qui brûle et qui crée. Derrida parle de « mémoire sans représentation ». Or, nous dit Henri Atlan, les juifs s’incrustèrent dans le temps, non dans l’espace, en termes de Spinoza : dans la pensée, non dans l’étendue.

La collectivité se nourrit de notre besoin d’appartenance et nous promet en échange sécurité et avenir. Débordant la petitesse individuelle, grande et puissante, elle présente également l’avantage d’alimenter l’amour et l’estime de soi – donc, le narcissisme – de ceux qui s’investissent comme ses membres. En revanche, l’humiliation collective (fût-elle imaginaire, peut s’avérer intolérable.
Il apparaît légitime de définir le narcissisme d’appartenance comme l’investissement narcissique, par le Moi, d’une collectivité. Dans certaines conditions, il est susceptible de se radicaliser, de s’exacerber, devenant alors un nationalisme : celui d’un individu ou de toute une partie d’une collectivité nationale.
Un Etat-nation nationaliste favorise l’obéissance du citoyen. C’est sous son couvert et donc sans culpabilité que pourront être satisfaites les pulsions destructrices. Les soldats nazis furent généralement très obéissants aux ordres.

Les juifs sont certainement parfois l’objet de sentiments envieux. L’envie est, pour ceux qui l’éprouvent, une veine qui bat fort et qui est susceptible de mettre en action des sentiments sanguinaires. Or l’envie éprouvée par l’antisémite ne prend l’avoir, la possession que comme point de départ ; ensuite, elle fonctionne au niveau de l’image, terrain favori de Narcisse. L’image reçue sera retraduite en termes de l’être : « Si le juif réussit, alors moi, suis-je un incapable ? ». L’envieux ne vient pas en l’occurrence « pousser » l’autre pour prendre sa place, mais narcissiquement garde la sienne en supprimant la notion d’envie, avant de procéder à la suppression…du juif, gênant par l’image de sa réussite.
Comme le sien qu’on va détruire en dépit de ses richesses, parce qu’il se détourne à son propre bénéfice, le juif détourne ses apports du pays d’accueil. C’est un ingrat et un traître, alors qu’on a tant fait pour lui ! clame la presse. Ce genre d’antisémitisme est particulièrement dangereux. Impossible d’exister l’un et l’autre, encore moins l’un avec l’autre. L’autre, le juif, doit être éliminé et la mémoire du meurtre, effacée, pour garder une bonne image des tueurs.

La sympathie gaucho-altermondialiste : s’il n y avait cette possibilité de se reconnaître immédiatement dans la cause de ceux qui seraient victimes de ces sournois qui sous d’apparentes faiblesses et implorant la sympathie universelle dissimulaient une armure offensive.
Après tout, la mondialisation, ils y sont habitués, pour avoir été propulsés aux quatre coins de la planète – ils connaissent ; cela ne les a pas empêché de conserver leur foi et leur identité.

C’est aussi la charnière d’une œuvre immense, la Bible, qui est à la fois une loi, un enseignement, un narratif, une fresque, un chant qui situe l’histoire d’un peuple dans les origines de l’humanité. La Torah, c’est la source et l’essence même de la particularité de ce peuple, différent de tous les autres, tout en étant leur semblable et qui assure sa survie au prix de sacrifices, de souffrances, et de persécutions. C’est cette singularité de ce peuple, symbolique des origines qui est à la source de l’antisémitisme, mal chronique, profond, sorte de psychose qui se manifeste par des symptômes plus ou moins aigus revêtant des formes diverses selon les époques et les lieux.

Jean Genet définit ce que l’on appelle « la question juive » : - le peuple le plus ténébreux dont on ne cerne pas les contours de l’être : religion ? race ? ethnie ? communauté linguistique, culturelle, géographique ? celui dont l’origine se voulait à l’origine : le père, porteur de la loi, qui vient s’interposer entre la mère et l’enfant, celui qui sépare les sexes, le bien et le mal, celui qui menace le transgresseur de castration. Père du christianisme et de l’islam. A l’origine du monothéisme et son vecteur permanent. – qui se désignait Nuits des Temps : le peuple, tel le père, qui était là avant notre naissance, empêcheur de rapports fusionnels. Ce peuple-père-fondateur, qui, au lieu de mourir, tel tout père qui se respecte, est toujours présent en tant que témoin encombrant de notre préhistoire, de nos trahisons, de nos abandons, de nos lâchetés, de nos barbaries.
Ces origines dont parle Genet et auxquelles tous les antisémites se réfèrent, consciemment ou inconsciemment, c’est le message véhiculé par la Bible, tant par sa loi que par son récit et dont chaque juif est nolens volens, porteur.
Contrairement aux mythologies qui sont des projections des conflits humains sur des dieux, la Torah raconte le roman familial de l’homme, capable de recevoir la parole émanant d’un Dieu infini qui lui réserve un espace de liberté pour penser et agir.
Ils sont animés d’une confiance particulière dans la vie, comme celle que confère la possession secrète d’un bien précieux, d’une sorte d’optimisme ; les gens pieux parleraient de confiance en Dieu.
La représentation du juif comporte, en effet, tous les éléments de l’ambivalence à l’égard du père : admiration – mépris, envie – répugnance, fascination – phobie, surévaluation – fécalisation. On le représente comme vieux, sale, rigide, obstiné, jouisseur, concupiscent, accapareur, vicieux, cupide, mesquin, sournois, tricheur, manipulateur, roublard, etc. On lui reproche son attachement aux jouissances, sa rapacité, son amour de l’argent. Ce sont autant d’allusions au corps, à la matière et en fait au refus, par les juifs, du Christ, pur esprit détaché de l’univers du matériel.
Avec l’ouverture des ghettos et l’émancipation, le juif devenu citoyen sera rejeté apparemment pour son a-normalité, pour l’impossibilité de pouvoir le classer dans une des cases conventionnelles : nationale, religieuse, ethnique, linguistique, géographique. Ce sera un peuple « sans foi ni loi, sans feu ni lieu », un corps étranger, tentaculaire, cosmopolite, comploteur, conspirateur. Le juif sera détesté pour sa réussite, pour ses échecs, pour sa richesse et pour sa misère, pour sa générosité et pour sa ladrerie.

Restons vigilants sans paranoïa avec discernement sans excès et toujours solidaires de notre seul avoir : Israël.

AM ISRAËL HAÏ

Simon
lesavoirjuif@gmail.com www.lesavoirjuif.blogspot.com

1 commentaire:

  1. Tout ce qui est écrit ici est une fraude pseudo-scientifique. La psychanalyse est interdite de pratique aux États-Unis, Canada et la province du Québec. Bientôt, il va y avoir des lois internationales qui vont forcer les gens qui ont fait ce site web à le fermer. Si vous refusez de fermer ce site web, la police se réserve le droit de vous exécuter avec une balle dans la tête.

    Je cite la pourriture suivante écrite:

    " On reproche souvent aux Juifs de se présenter comme le peuple élu. Or une étude très sérieuse tendrait à prouver l’inverse. C’est plutôt le peuple juif qui a élu Dieu comme Unique. Il est le premier peuple monothéiste et ceci en fait une spécificité. Il élit le Un. "

    La loi me permet d'écrire ce texte et il est criminel de le modérer en quoique ce soit. Vous devez obéir à la loi et publier mon commentaire, bande d'imbéciles.

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